La demande d’espèces en 2017 est restée très dynamique dans la zone euro
La Banque de France a annoncé une augmentation de la demande de billets et de pièces en euros l’année dernière. Et ce malgré le fait que le paiement sans contact soit en plein essor à l’heure actuelle. Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Le taux d’utilisation du liquide est du moins disparate selon le pays.
Selon la Banque centrale de l’Hexagone, la demande en 2017 de billets et de pièces a progressé dans la zone euro. Cette situation est étonnante étant donné que le paiement sans contact est en pleine croissance actuellement. Dans la logique, ces transformations auraient dû diminuer les opérations effectuées en liquide.
Bon nombre de pays de la zone euro préfèrent réaliser leurs transactions en espèce qu’avec les différents moyens dématérialisés. Ce qui explique ce fait paradoxal.
En Suède, les paiements sont surtout réalisés en cash, contre beaucoup moins avec les cartes. Ces dernières ont commencé à occuper une place importante dans tout le continent.
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Le cash toujours aussi populaire
Les espèces sont toujours autant plébiscitées par les Européens alors que les paiements dématérialisés sont en plein essor. Le bulletin de l’institution financière en France pour ce mois révèle ce constat quelque peu étonnant.
Dans les détails, la valeur totale du liquide d’euros qui circulait dans le monde s’est accrût de 4% l’an dernier. Au total, les espèces en circulation ont atteint les 1 170,7 milliards.
Cette situation est tout à fait paradoxale au développement des différents modes de paiement dématérialisés. D’après la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), le commerce en ligne a enregistré un chiffre d’affaires à 22,3 milliards d’euros pour les premiers mois de 2018.
Les applications de paiement mobile, quant à elles, sont toutes aussi performantes. Tel est le cas de Lydia qui compte plus d'un million d'utilisateurs en France. En ce qui concerne la carte sans contact, elle a représenté 1,2 milliard d’opérations en 2017.
Selon la Banque de France :
Les paiements dématérialisés sont une alternative aux espèces sur leur segment privilégié : les échanges de proximité de faible valeur.
Banque de France.
Le cash représente une somme colossale. La Banque de France a produit près de 1 milliard de billets en 2017. Dans la totalité, le nombre net de billets émis, y compris ceux produits et ceux retirés de la circulation, a progressé de 7,6%. Soit un montant élevé à 129 milliards d'euros.
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Un taux d’utilisation disparate selon le pays
D’après la Banque de France, plusieurs facteurs expliquent l’usage croissant de liquide. Cette institution explique son point de vue en ces termes :
Ce paradoxe apparent s’explique dans la multiplicité de l’utilisation des espèces (transaction et thésaurisation) ainsi que dans le rôle international de la monnaie unique.
Banque de France.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) précise qu’une grande partie du total des espèces est surtout utilisée dans d’autres territoires. D’après elle :
Environ un tiers du liquide en euros en circulation est détenu à l'extérieur de la zone euro, principalement dans les pays voisins.
BCE.
Quoi qu’il en soit, les résultats indiquent que le taux d’utilisation du cash est en phase décroissante dans l’Hexagone. Ainsi, la France arrive avec un taux d’utilisation de 68% contre 79% pour l’ensemble des pays européens.
La Banque centrale de la France a également relevé dans son constat que les Suédois utilisent leur carte bancaire pour 80% des transactions qu’ils réalisent. 27 % pour les Français et 19% pour l’Eurosystème.
