Les banques privées révisent leurs tarifs à la hausse
Adopté en 2014, le dispositif « MIFID 2 » sera appliqué d’ici janvier 2018. Au niveau des banques privées, cette réglementation vise la sécurité financière des clients. Et ce, elle assurera également la transparence des transactions notamment sur les frais et les conseils occasionnés par les opérations bancaires. Pour les établissements financiers, les questions relatives à la rétrocession les contraignent à augmenter leurs tarifs.
Les organismes bancaires privées proposent des offres diversifiées. Celles-ci incluent par exemple des conseils en matière financière, en gestion immobilière, en gestion de patrimoine, etc. Avec des approches commerciales efficaces, ces banques séduisent la clientèle. Comparées à d’autres établissements du secteur, les banques privées européennes ont une rentabilité élevée.
À cause des taux d’intérêt bas, ces établissements bancaires privés ont connu un recul au niveau de leurs résultats. Si le solde sur les encours est de 0,37% en 2007, il est passé à 0,26% en 2015 et de 0,23% en 2016. Avec la directive MIFID 2, mise en vigueur à partir de 2018, et ses contraintes réglementaires sur la rétrocession, les banques privées doivent réagir afin de s’assurer d’une rentabilité convenable.
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MIFID 2 exige des banques la transparence totale
MIFID 2 est une réglementation qui favorise les clients et les investisseurs des institutions bancaires privées. Ce dispositif contraint en effet les établissements financiers à faire preuve de transparence sur les conseils qu’ils prodiguent et sur la gestion de portefeuille des clients et des investisseurs.
À partir du mois de janvier 2018, les banques privées doivent justifier les frais qu’elles leur facturent. Elles sont également tenues de révéler aux clients tous leurs systèmes de rémunération.
Le problème vient notamment de la nécessité pour les établissements bancaires privés d’informer les usagers sur les indemnités reçus quand ils procèdent à la vente de fonds des établissements de gestion à leurs propres clients.
La réglementation MIFID 2 interdit les rétrocessions quand les banques mettent en vente des fonds externes dans le cadre d’une gestion de portefeuille clients en mandat discrétionnaire.
Des offres plus intéressantes pour justifier les hausses de tarifs
Dans de nombreux cas de figure, l’interdiction des rétrocessions par le dispositif MIFID 2 vise essentiellement la prévention de tous conflits d’intérêts. Auparavant, les bénéfices sur les rétrocessions n’ont jamais été révélés aux clients. Tout ce qu’ils devaient savoir, c’est que leur portefeuille génère un bon rendement et que leur capital est protégé voire optimisé.
Pour les exigences de transparence dans la vente de fonds FCP et Sicav, les enseignes bancaires s’inquiètent de la réaction des utilisateurs si ces derniers constatent que les frais sur les mandats discrétionnaires passeront de 0,8% à 1,3% ou même plus.
En raison de ces nouvelles dispositions et changements qui seront effectifs dès la mise en vigueur du dispositif MIFID 2, les tarifs bancaires seront à la hausse.
Pour sa part, BNP Paribas compte inciter les clients titulaires de portefeuilles boursiers à utiliser des services de prestige. Grâce à ce système, cette banque pourra gérer l’ensemble des ses activités, et ce, dans la transparence totale. Seulement, les frais de ces services haut de gamme sont élevés et il va falloir démontrer leurs avantages à chaque client.
D’autres banques privées choisissent de diversifier davantage leurs offres. Les clients pourront ainsi choisir les formules qui leur conviennent le mieux.
Pour ces institutions financières, cette diversification de services permet la multiplication des sources de revenus. Ainsi, les questions relatives à la transparence de la gestion de portefeuille client ne se focaliseront plus sur les mandats de gestion.