Qu’est-ce qui rend l’Espagne si attractive aux yeux des fintechs françaises ?
Pour les jeunes pousses spécialisées dans la finance, conquérir le marché domestique représente déjà un défi majeur. Et lorsqu’il s’agit de sortir de sa zone de confort et de s’aventurer à l’étranger, il est plus judicieux de choisir une destination, dont la culture n’est pas éloignée de celle de son pays d’origine. Les fintechs françaises l’ont bien compris. Voilà pourquoi elles sont nombreuses à vouloir s’implanter en Espagne.
Espagne, la terre des opportunités
Pour devenir la meilleure banque, il convient parfois de dépasser les frontières, conquérir le plus de marchés possible, bref d’être présente dans de nombreux pays dans le monde.
Les fintechs ne sont pas forcément des banques à part entière (par exemple, certaines d’entre elles se spécialisent uniquement dans l’assurance), mais elles poursuivent la même stratégie de développement.
En ce qui concerne les jeunes pousses françaises de la finance, l’Espagne arrive aujourd’hui en tête de leurs destinations préférées.
ImportantEn effet, avec seulement une frontière terrestre à franchir, il est plus facile pour les fintechs françaises de s’implanter au pays de Cervantes. De même, les similitudes entre la culture des deux pays constituent un argument supplémentaire qui fait pencher la balance en faveur de la destination espagnole.
Mais pour les jeunes pousses françaises, l’enjeu est avant tout économique. Le concept de « start-up » reste très peu développé en Espagne. Il existe ainsi un énorme potentiel à exploiter. De plus, les Espagnols semblent présenter un pouvoir d’achat élevé. Ce qui facilite la prospection.
Sans grande surprise donc, l’Espagne est la terre d’accueil par excellence pour les fintechs françaises qui s’aventurent hors de leurs frontières.
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Le Royaume-Uni boudé
Les licornes (start-ups valorisées à plus d’un milliard de dollars) telles que Qonto ou Lydia préfèrent traverser les Pyrénées plutôt que la Manche, malgré les sollicitations des fonds d’investissement et une expansion facilitée vers les États-Unis par la suite.
En effet, les jeunes pousses françaises appréhendent l’aventure au Royaume-Uni, notamment à cause du Brexit.
Les start-ups qui ne peuvent pas encore s’implanter en Espagne décident de se rabattre sur l’Allemagne. Le Royaume-Uni arrive tout de même en troisième position du classement des destinations favorites des fintechs françaises.
Si 41 % d’entre elles sont présentes en Espagne, 33 % le sont en Allemagne et 29 % au Royaume-Uni. La Belgique se trouve juste au pied du podium avec 27 %.