Les banques européennes n’auront pas à rougir face aux résultats record de 2021 des géants américains de la finance
À part Deutsche Bank, les grandes banques européennes n’ont pas encore publié leur bilan annuel pour la saison 2021 même si elles sont sur le point de le faire. Mais d’après les analystes, nul besoin d’attendre ces publications pour dire que ces dernières n’auront pas à rougir face aux résultats record des géants américains de Wall Street.
Classique ou banque en ligne, autant dire que les établissements bancaires du Vieux Continent ont pris du retard par rapport aux opérateurs financiers du pays de l’Oncle Sam quant à la publication de leur bilan annuel pour la période d’exercice de 2021. En prenant les devants, les géants de Wall Street ont même porté à croire que les enseignes européennes auront à rougir face à leurs résultats record.
Une erreur selon les analystes qui ne doutent pas un instant que les chiffres seront aussi excellents pour ces dernières qui ne manqueront pas de faire preuve de surperformance. Les indicateurs portant à croire à un aboutissement aussi encourageant sont bien nombreux selon ces experts.
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Les indicateurs sont prometteurs
À l’instar des géants de la finance américaine, les grandes banques européennes ont évolué dans un environnement particulièrement conciliant en 2021 selon les analystes estimant ainsi que ces dernières ont décuplé leur chance de récolter d’excellents résultats sur la saison. La preuve en est que depuis le début de l’année, les marchés financiers n’ont pas cessé d’enchainer les records dans tous les domaines. À savoir :
- Les activités de trading des banques et la gestion de fortune ;
- Les opérations de fusions-acquisitions ;
- Les actions boursières ;
- Les activités de banques de détails.
Soit, autant d’éléments permettant à Sam Theodore, consultant senior à l’agence de notation Scope Group de dire que, grâce à ce beau dynamisme de 2021 :
Le secteur bancaire européen a débuté 2022 avec une santé éclatante, du jamais vu depuis la fin des années 1980 et le long cycle de dérégulation entamé à l’époque.
Sam Theodore
Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur les indicateurs de performance enregistrés au troisième trimestre en faisant allusion :
- À l’accroissement de 7,7% du taux de rentabilité sur fonds propres (ROTE) dépassant ainsi la meilleure performance d’avant-crise ;
- Au recul 2,1% du ratio des créances douteuses (NPL) ;
- À la croissance de 15,4% du ratio de fonds propres (CET1).
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Les résultats devraient suivre le rythme
Comme susmentionnés, les géants bancaires de Wall Street ont pris de l’avance sur les Européens dans la publication de leur bilan annuel de 2021 démontrant qu’à elles seules, les six premières enseignes de la place financière américaine ont récolté 160 milliards de dollars de résultat net. Un niveau record selon les analystes indiquant que ce montant a dépassé d’un tiers la meilleure performance (115 milliards de dollars) enregistrée en 2019.
Pour cette raison, beaucoup sont tentés de croire que les grandes banques européennes auraient du mal à égaler une telle prouesse, sauf que ce n’est pas trop de l’avis d’un bon nombre d’analystes et d’experts se positionnant sur des prévisions plus qu’optimistes.
Pour sa part par exemple, le cabinet Refinitiv s’attend à ce que l’estimation initiale prévue pour les principales capitalisations européennes (STOXX 600) soit dépassée de loin pour l’ensemble du secteur financier qui devrait voir ses résultats bondir à hauteur de 62% au lieu de 49%. Un point de vue partagé par l’agence Accuracy indiquant que :
Tout le monde va se trouver à des niveaux historiques, il y a du vent dans les voiles pour tous les métiers.
Sam Theodore
Une situation qui intervient, alors qu’à l’instar des banques américaines, les Européennes ont aussi puisé dans leurs provisions pour renforcer leur bilan. La preuve, ce montant mis de côté pour faire face aux éventuels impacts négatifs de la crise sanitaire a fait une chute de 68% en 2021, alors qu’en 2020, il a pratiquement explosé en s’élevant à hauteur de 134%.