La crise du Covid-19 a obligé N26 à restreindre son équipe américaine
La néobanque allemande N26 est arrivée aux États-Unis en juillet 2019. En raison des spécificités de ce marché, la réussite de l’expérience américaine est cruciale pour la suite de son expansion à l’international. Toutefois, les activités de l’entreprise ont été fortement affectées par la pandémie. L’enseigne a donc fini par procéder à une réduction de personnel.
L’usage des cartes de débit occupe une place décisive dans le modèle économique d’une néobanque ou d’une banque en ligne. Ainsi, un ralentissement dans le domaine peut avoir de graves conséquences sur sa rentabilité. La pandémie de Covid-19 a pourtant provoqué une raréfaction de ce type d’opération en raison d’une baisse significative de la consommation.
Dans ce contexte, N26 a dû prendre des décisions difficiles, dont le licenciement de neuf membres de son équipe aux États-Unis. Cette mesure était toutefois inévitable pour assurer la pérennité de son activité outre-Atlantique. Il faut savoir que le marché américain est déterminant dans le projet de croissance à long terme de la néobanque.
Une situation provisoire
N26 a dû se résoudre à licencier aux États-Unis, malgré les enjeux de cette décision pour sa notoriété et son expansion internationale. Cette disposition s’explique principalement par l’insuffisance des mesures gouvernementales pour soutenir les entreprises face à la crise actuelle outre-Atlantique. Ainsi, ses salariés américains représentent une charge plus importante par rapport à ses équipes allemandes ou espagnoles.
Cette situation se révèle particulièrement difficile pour une structure ne parvenant pas encore à la rentabilité, comme la majorité des néobanques d’ailleurs. Il est donc devenu indispensable pour N26 de réduire le nombre d’employés travaillant dans ses bureaux de New York.
La néobanque a tenu à effectuer ces licenciements dans les meilleures conditions possibles, malgré les circonstances. Selon Finance Forward, les salariés concernés ont bénéficié d’avantages dépassant largement la moyenne dans le pays, notamment pour les indemnités de départ.
N26 devrait recruter de nouveau dès la fin de la crise pour consolider son statut sur le continent américain. La banque s’efforce pour l’instant de gérer les séquelles économiques de la pandémie. Par conséquent, son implantation au Brésil risque d’être repoussée d’au moins un an.
Des mesures nécessaires en temps de crise
Cette année, N26 envisageait de déployer aux États-Unis de grands projets à la hauteur de ses ambitions sur ce continent. La néobanque allemande comptait notamment continuer à gagner en parts de marché pour s’imposer dans la région et se démarquer de ses principaux concurrents (Monzo, Revolut, etc.). Elle a toutefois dû revoir ses plans en raison de la pandémie de coronavirus.
Dans un article datant du 8 mai, Finance Forward a rapporté le licenciement de 10 % des collaborateurs de N26 basés à New York. Il s’agit ainsi d’un contretemps non négligeable pour ses projets d’expansion sur le continent américain.
Un porte-parole de la néobanque a récemment confirmé cette information transmise par le média allemand. Selon N26, la majorité de ces salariés s’occupaient du recrutement sur place. Ainsi, cette tâche devrait de nouveau revenir aux équipes du siège social de l’entreprise à Berlin.
Il s’agit en définitive de licenciements économiques inévitables à cause des conséquences de la pandémie sur la néobanque. En effet, l’effondrement de la consommation a réduit significativement ses revenus et menace la rentabilité de ses activités sur le marché américain.