Un sentiment d’insécurité chez les clients des néobanques
Les néobanques ont su séduire leurs clients à grands coups de tarifs réduits, de gratuité, d’outils à la pointe de la technologie et, quelquefois même, de primes de bienvenue. Mais un cap reste à franchir pour ces banques « Nouvelle Génération ». Reléguées la plupart du temps au rang de banque secondaire, elles n’inspirent pas encore totalement confiance.
Les Américains se montrent prévoyants
Afin d’évaluer l’appréciation de ses clients vis-à-vis des services et prestations qu’elle offre, la banque N26 a diligenté une étude, interrogeant à la fois ses clients sur le Vieux Continent et ceux d’outre-Atlantique.
Pour rappel, la néobanque allemande s’est implantée au pays de l’Oncle Sam l’été dernier (août 2019). Selon les chiffres qu’elle a publiés en février, elle aurait déjà comptabilisé plus de 250 000 clients américains.
L’étude montre qu’au plus fort de la crise sanitaire, les Américains, tout comme les Européens, ont privilégié l’épargne. Mais ce qui interpelle, c’est que les clients de N26 aux États-Unis – pays le plus touché par la pandémie de Covid-19 – ont épargné davantage que leurs homologues de l’autre côté de l’Atlantique.
En moyenne, un client américain arrive à mettre de côté 220 dollars, tandis qu’un Européen n’économise que 192 dollars, une fois soulagé de toutes ses dépenses mensuelles.
Un sentiment de perte de contrôle
Savoir ce que les Américains arrivent à économiser en temps de crise n’était pas vraiment le but principal de l’enquête menée par N26. La néobanque cherchait avant tout à connaître le ressenti de ses clients afin de promouvoir les offres qui marchent et améliorer celles qui le sont moins.
ImportantAinsi, elle a pu découvrir que près de 3 clients sur 4 (73 %), européens comme américains, ont l’impression que de temps en temps, le contrôle de leur compte leur échappe. Ils pointent un léger manque de transparence de la part de leur banque.
Plus grave encore, 15 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête affirment ne plus savoir quel est l’état actuel de leur compte en banque et de leur situation financière en général.
Ils ressentent une réelle inquiétude par rapport à ce sentiment de perte de contrôle, mais dans leur esprit, les néobanques gardent tout de même une longueur d’avance face aux acteurs traditionnels.