La banque digitale ING se met aussi aux actifs numériques
ING travaille actuellement sur le moyen de conserver des actifs numériques sans risque, comme l’indique l’agence Reuters. Mais il ne s’agit pas de la première annonce réalisée par une banque. Depuis quelques années, les établissements de renom se donnent les moyens pour investir dans les cryptomonnaies qui s’instaurent comme un nouveau levier de développement.
Une enquête réalisée par Harris Interactive pour le compte d’eToro en juin dernier révèle que seulement 6 % des investisseurs ont réalisé des placements portant sur les actifs numériques. Cela dit, 42 % des individus interrogés considèrent les cryptomonnaies comme un investissement rentable.
Certains acteurs n’ont pas hésité à saisir cette opportunité d’affaires. Tel est le cas de Facebook avec Libra. Du côté des institutions financières, Bank of America se prépare au lancement du Ripple (XRP). Qu’est-il du projet de la banque en ligne ING ?
Il faut savoir qu’en 2018, le groupe néerlandais a commandé une étude mettant en lumière l’attrait des potentiels consommateurs pour les cryptomonnaies.
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ING prévoit un bel avenir pour les cryptomonnaies
À travers sa filiale ING Ventures, l’enseigne digitale a contribué à la collecte de fonds initiée par la start-up irlandaise TradeIX. Cette dernière œuvre en particulier dans la blockchain consacrée au trade finance. Cette initiative témoigne de la volonté d’ING de développer la technologie portant sur les monnaies virtuelles.
Le sondage de 2018 révèle que plus d’un tiers des répondants considèrent les actifs numériques comme étant le futur des transactions réalisables à distance. Les propos de l’experte Jessica Exton, qui travaille pour le groupe, indiquent que celui-ci a confiance en son projet :
« La cryptomonnaie est un investissement encore abstrait pour beaucoup, mais il semble avoir un intérêt plus prononcé que certains le suggèrent. Selon notre enquête, le nombre de possesseurs de cryptomonnaies pourrait doubler à l’avenir. »
Jessica Exton.
Un véritable défi doit toutefois être relevé
La banque digitale ING parviendra-t-elle au bout de sa démarche sachant que les cryptomonnaies sont caractérisées par une certaine volatilité ? Il faut en effet souligner que Reuters n’a enregistré que peu de projets ayant réussi les phases de test au cours des quatre dernières années. Par exemple, faute de trouver un marché prometteur, ABN AMRO a dû mettre en suspens son projet de portefeuille numérique basé sur les cryptodevises.
Cependant, l’enseigne néerlandaise pourrait être motivée par l’évolution de la réglementation qui s’observe de l’autre côté du Rhin. Désormais, les établissements bancaires allemands sont autorisés à échanger et à stocker des monnaies virtuelles comme l’Ethereum (ETH) ou le Bitcoin (BTC). Récemment, le projet de loi y afférent a été validé par le Bundestag. Il est censé prendre effet depuis le 1er janvier dernier.