L’essor des banques en ligne freiné par les acteurs traditionnels selon l’UFC-Que Choisir
Malgré les mesures visant à favoriser la mobilité bancaire, et les tarifs très attractifs des acteurs bancaires en ligne et des néobanques, ces derniers peinent à s’imposer sur le marché. Selon l’association UFC-Que Choisir, cette situation est due aux pratiques anticoncurrentielles des établissements traditionnelles, qu’elle accuse de profiter de leur position dominante.
Des banques en ligne pourtant beaucoup moins chères
Important Les banques en ligne et mobiles se multiplient, mais ne parviennent pas à capter autant de clients qu’elles le souhaitent.
Au début de l’été 2019, seulement 2,6 millions de personnes avaient ouvert un compte dans une néobanque en France.
- Pourtant, les règles en matière de mobilité bancaire ont été considérablement assouplies.
- De plus, ces nouveaux acteurs pratiquent des tarifs très attractifs, avec la gratuité pour de nombreux services.
- Même si les tarifs des banques traditionnelles ont diminué de 0,3 % en 2020 après le gel de 2019, leurs concurrentes en ligne vont jusqu’à 12 % en moins.
- De plus, la baisse de -0,3 % est insignifiante au regard de la croissance des frais bancaires entre 2009 et 2019, qui a dépassé l’inflation de près de 25 %.
UFC-Que Choisir observe des différences de prix marquées. Pour un jeune actif qui opte pour une offre standard, la facture peut être 17 fois plus chère chez une banque historique par rapport à une enseigne sur internet. Dans le cas d’un profil senior ou d’un consommateur de prestations haut de gamme, l’écart est certes moins important, mais non moins appréciable, puisque les tarifs peuvent varier de 1 à 6.
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Des pratiques anticoncurrentielles pointées du doigt
Basculer vers ces dernières permet donc aux consommateurs d’améliorer notablement leur pouvoir d’achat.
Encore faut-il pouvoir changer de banque, car les établissements bancaires traditionnels ne laissent pas facilement partir leurs clients.
L’UFC-Que Choisir leur reproche
Des freins administratifs qui retardent ou bloquent le transfert de produits d’épargne (PEL, Livret A) vers une néobanque.
Afin de permettre aux clients de bénéficier d’offres plus économiques, l’association demande aux pouvoirs publics de garantir la portabilité du numéro du compte bancaire courant, l’objectif étant de simplifier le transfert des produits qui y sont rattachés.
Elle réclame en outre
La gratuité pour les comptes d’épargne réglementés, ainsi que le plafonnement du coût de frais de basculement des PEA.