Les banques polynésiennes proposent des comptes en banque low cost
En Polynésie, pour 360 francs par mois, les clients peuvent profiter d’un compte bancaire et de multiples services. Plus accessibles que les prestations classiques, ces offres dites « low cost » défient toute concurrence. Destinées aux clients financièrement fragiles, elles leur donnent la possibilité de disposer d’un compte adapté à leur situation.
En Polynésie, le petit consommateur dépense tout au plus 10 250 francs de frais bancaires par an. Pour profiter de la gestion de compte à distance et d’une carte internationale, il doit payer le double. Toutefois, les personnes qualifiées de « financièrement fragile » peuvent bénéficier des Offres Clientèle Fragile (OCF).
Celles-ci leur donnent accès à un compte qui peut être piloté en ligne, une carte bancaire, des alertes SMS et la possibilité d’effectuer des virements en agence.
Les comptes low cost sont très avantageux, car ils sont 5 fois moins chers que les prestations habituelles. Plus tard, lorsque la situation du client s’améliorera, ce dernier pourra opter pour autre offre.
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De nombreux Polynésiens sont en situation de difficulté financière
Selon les statistiques, 5 000 Polynésiens sont catégorisés comme étant financièrement fragiles. Ce chiffre inclut les personnes ayant des irrégularités de compte à répétition pendant trois mois consécutifs, celles qui sont en situation de surendettement et les individus en situation d’interdit bancaire.
Les clients fragilisés ont accès aux OCF depuis août 2014. Comme en métropole, ils peuvent profiter du droit au compte. Pour cela, ils doivent contacter l’IEOM (l’Institut d’Émission d’Outre-Mer). Ce dernier désignera une banque chargée d’ouvrir un compte pour le client et lui fournir les prestations de base.
Ainsi, pour 360 francs par mois, une personne fragilisée bénéficie d’un service quasiment complet. Cette offre inclut un RIB, la possibilité de réaliser 4 virements annuels, un plafonnement à 500 francs des commissions d’interventions et d’autres services.
Les banques sont tenues de prévenir les clients fragilisés
Selon un responsable de l’IEOM, les banques ont l’obligation de prévenir les clients quant à leur possibilité de recourir au droit au compte. Pour cela, les établissements bancaires doivent identifier les personnes concernées en se basant sur leurs dossiers, leurs appréciations et les critères en vigueur. Ils sont ensuite tenus de leur adresser un courrier.
Toutefois, peu d’usagers sont intéressés par l’offre. Un établissement financier polynésien affirme que sur 800 clients informés, seuls 12 ont accepté les OCF. C’est également le cas d’une autre banque qui indique qu’elle a contacté 843 personnes, mais que seulement 80 d’entre elles ont été convaincues.
D’après le responsable, cela est dû au fait que les clients souhaitent améliorer rapidement leur situation. Ils ne veulent donc pas renoncer à des produits comme la carte Visa ou le chéquier. De plus, beaucoup considèrent qu’accepter les OCF est dévalorisant.
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Un compte gratuit est accessible aux Polynésiens
En accord avec la loi, les banques polynésiennes proposent également des services de base gratuits. Similaires aux OCF, ceux-ci se traduisent par l’ouverture d’un compte bancaire et la possibilité de réaliser des paiements par prélèvement et par virement. Les clients également d’une carte bancaire, mais ils n’auront pas accès à un chéquier, ni à des alertes SMS, ni à un découvert.
D’après la législation polynésienne, ces comptes sont destinés aux personnes qui se sont vues refuser l’ouverture d’un compte. Cependant, une institution financière a étendu ces derniers aux ressortissants du RSPF.
Ainsi, entre 100 et 200 clients optent pour ces comptes basiques et gratuits plutôt que pour les OCF. D’après le président de l’établissement à l’origine de cette offre, les comptes gratuits et les OCF sont des prestations complémentaires destinées à des cibles différentes, en situation de difficulté financière.