Grâce à l’open banking, les consommateurs n’auront plus à supporter les frais de rejets lors des échecs de paiement
La carte bancaire est le moyen de paiement le plus utilisé en France, et pour cause il offre de nombreux avantages. Toutefois, il comporte également certains inconvénients, tels que les frais de transaction élevés qui sont tirés sur chaque paiement et les frais de rejets lors d’un échec de paiement. L’open banking est la solution à ces petits désagréments.
Le terme open banking est encore assez méconnu du grand public aujourd’hui. Pourtant, selon de nombreux experts financiers, ce dispositif est l’avenir en matière de paiement. L’open banking désigne les API financières ouvertes permettant aux clients bancaires d’accéder à leurs données et de le partager. En clair, grâce à l’open banking, les sociétaires ont la possibilité de contrôler leurs données financières et d’en faire dispenser des institutions autres que l’enseigne détentrice de leur compte.
Entre autres, via ce dispositif, les consommateurs pourront bénéficier de frais bancaires réduits lorsqu’ils effectuent des achats. Pour les banques, ce dispositif est également avantageux, car il permettrait de diminuer considérablement les fraudes.
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Moins d’intermédiaires, moins de frais
Lorsqu’un consommateur se sert de sa carte bancaire pour réaliser un achat, les frais liés à ce paiement peuvent être assez élevés, car de nombreux acteurs interviennent et chacun d’eux va tirer une commission ou va chercher à couvrir ses coûts. Tout d’abord, chaque transaction est taxée de frais d’encaissement qui s’élèvent à 0,23 % du montant de l’achat. Puis, il y a les frais de réseaux prélevés par Mastercard ou Visa. Et enfin, les commissions tirées par la banque. Au total, chaque paiement peut faire l’objet de frais pouvant aller jusqu’à plus de 2 %.
Autrement dit, le commerçant percevant le paiement peut recevoir une somme de 2 % en moins par rapport au prix initial de son produit. Il pourrait ainsi répercuter ces frais sur le consommateur. Mais avec l’open banking, qui intègre des méthodes de paiement de banque à banque, il y a moins d’intermédiaires, donc les charges en sont réduites. En effet, les frais de transaction s’élèvent à moins de 1 %.
Si les paiements de banque à banque reviennent ainsi moins chers, cette méthode n’est aujourd’hui pas adaptée à tous les cas d’utilisation. C’est ce que l’open banking tend à corriger en rendant accessible cette méthode de rétribution pour le commerce électronique.
Prévenir les fraudes et les échecs de paiement
Pour les banques, l’open banking serait tout aussi avantageux. En effet, ce dispositif permet de sécuriser la connexion directe entre l’enseigne bancaire du client et une tierce personne, par exemple un commerçant. Il peut ainsi prévenir les tentatives de fraude. À noter que ce type de délit représentait un total de plus de 1 milliard d’euros en 2019. Un phénomène qui tend à s’aggraver depuis l’instauration du premier confinement où les paiements à distance par carte bancaire ont augmenté de manière significative.
Cette sécurisation de la connexion directe entre le consommateur et le commerçant permettrait aussi de réduire les échecs de paiement. En effet, il n’est pas rare qu’un défaut de rétribution ne soit détecté qu’après plusieurs jours suivant un achat. Mais grâce à l’open banking, ces échecs de paiement pourront être repérés avant même l’initiation du paiement. Par ailleurs, le fait que ces défauts de rétribution soient détectés avant même l’initiation du paiement évite aux consommateurs de devoir supporter des frais de rejets et d’intervention.