La banque centrale du Nigéria continue de plaider en faveur de la démocratisation du Bitcoin
En Afrique, les cryptomonnaies sont encore très peu répandues. La faute sans doute à un manque d’information sur le sujet. Mais le Nigéria souhaite être le premier pays du continent africain à démocratiser les échanges de devises numériques alors que le Bitcoin vient de subir une dévalorisation considérable suite aux tweets virulents d’Elon Musk.
Contrairement à l’Europe ou l’Amérique, les échanges de cryptomonnaies sont encore très peu répandus sur le continent africain, à l’exception de quelques pays, dont le Nigéria. Il faut savoir que le gouvernement nigérian souhaiterait populariser le partage de ces devises digitales, au risque que cela n’influence la valeur de la monnaie officielle du pays. La banque centrale du Nigéria (CBN) semblait pourtant réticente à l’échange des cryptoactifs, un moyen de paiement en plein essor. Mais il semblerait qu’elle ait changé son fusil d’épaule, à en croire les déclarations de son gouverneur.
Godwin Emefiele serait en effet favorable à la démocratisation des monnaies virtuelles, même si les propos d’un certain influenceur de renom tendent à semer le doute dans les esprits des utilisateurs.
La lutte contre les activités criminelles
La Banque centrale du Nigéria a tenté d’endiguer la démocratisation des monnaies cryptographiques dans le pays durant les années précédentes. Mais après une plus profonde analyse sur le sujet, la CBN s’est ravisée et a assoupli les réglementations régissant l’échange de ces devises numériques. Le gouverneur de la banque centrale du Nigéria a même indiqué que l’institution œuvrait depuis février 2021 au libre-échange de cryptomonnaies, notamment le Bitcoin.
L’un des principaux freins à la vulgarisation des devises virtuelles dans le pays serait son utilisation dans le cadre d’activités criminelles. Mais Godwin Emefiele a assuré que le système de contrôle déployé par la CBN est apte à repérer les transactions litigieuses et continue de se renforcer pour améliorer la surveillance des paiements potentiellement frauduleux.
Sur ce point, d’ailleurs, la Deutsche Bank est sous la menace d’une sanction financière de la part de la Réserve fédérale américaine en raison de certaines failles dans ses procédures de vérification dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. Rien d’officiel pour le moment, mais des pénalités assez onéreuses pourraient être infligées à la première banque allemande par la Fed à cause des lacunes de son système de contrôle.
La dévalorisation du Bitcoin par Elon Musk
L’essor des cryptomonnaies ne peut plus être ignoré par les gouvernements du monde entier, particulièrement depuis le début de la crise sanitaire. Mais il est à noter que ces devises numériques sont fortement volatiles et leurs valeurs peuvent aussi bien s’envoler ou chuter en seulement quelques semaines. En témoigne la valorisation du Bitcoin qui a flambé depuis le début de l’année à hauteur de plus de 60 000 dollars en avril 2021, avant de chuter de moitié en mai 2021 suite à des tweets virulents du fondateur de Tesla, Elon Musk. Ce dernier ayant dénoncé le coût énergétique de la création des devises numériques.
Cela nécessiterait des minages, à savoir des calculs par ordinateurs, qui sont très gourmands en énergie. Alors que la majorité des énergies utilisées par les ordinateurs sont fournies par l’exploitation de ressources fossiles, des sources contribuant grandement à la détérioration de la situation environnementale sur la planète.
Ces révélations ont poussé le fondateur de Tesla à se détourner du Bitcoin et à arrêter d’accepter les paiements en BTC des acheteurs de sa voiture électrique. Ce retournement a significativement abaissé la valeur du Bitcoin, ce qui inquiète la banque centrale du Nigéria où des efforts considérables ont déjà été déployés pour démocratiser l’échange des BTC.