Crédit Agricole s’apprête à commercialiser une carte de paiement biométrique
Après BNP Paribas, c’est la banque verte qui annonce mettre sur le marché des cartes bancaires biométriques dès septembre prochain. Malgré l’essor des supports de paiement contemporains, les banques et les concepteurs ambitionnent de toujours innover sur les cartes. Un moyen encore très utilisé en France, et plus généralement à travers l’Europe.
Pour les constructeurs et les banques, l’avenir des cartes demeure pour l’heure prometteur. Et ce, bien que les instruments de paiement plus modernes les concurrencent. Ces acteurs continuent aussi de croire à la possibilité de valoriser davantage ces outils. D’ailleurs, les consommateurs qui s’en servent se multiplient sans cesse, en dépit de l’essor des transactions mobiles, entre autres.
D’après la Banque centrale européenne (BCE), 609,3 millions de cartes ont circulé l’an dernier dans la zone euro. Un chiffre en évolution de +6,5 % et qui reflète un ratio de 1,8 carte/personne en moyenne. Le volume de transactions réalisées avec cette technologie a également augmenté.
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Les Français restent attachés à la carte
Le nombre d’opérations est passé de 30 milliards en 2015 à 48 milliards en 2020. Selon Pierre Lahbabi, le coût de ce moyen de paiement a de surcroît diminué considérablement grâce :
- À l’installation des capteurs biométriques dans la majorité des smartphones ;
- Aux progrès technologiques de la dernière décennie.
Le CEO de Galitt, un cabinet de conseil spécialiste des paiements, signale toutefois :
Dans un smartphone, cela représente un coût marginal du prix de fabrication. […]
Thierry Laborde
Par contre, le coût d’une carte bancaire s’accroît de manière notable à cause de l’option biométrique, remarque-t-il. D’ailleurs, celle-ci fait l’objet d’une facturation auprès des banques. C’est notamment la politique choisie par BNP Paribas, qui a commencé il y a quelques mois à proposer ce service. L’établissement pratique un tarif standard de 24 euros pour la fonctionnalité biométrique. Et seuls les titulaires de cartes Visa Premier peuvent en profiter.
Le DG délégué du groupe, Thierry Laborde révèle :
Il y a un gros attachement à la carte en France, où cela reste le principal moyen de paiement. […].
Thierry Laborde
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Suivre la tendance adoptée par BNP Paribas
Certainement, ils souhaitent jouir de la croissance considérable du sans contact, explique-t-il. Avec la crise sanitaire, le recours à ce support de paiement a augmenté. Mais dans les faits, la majorité des grandes institutions bancaires françaises expérimentent cette solution depuis de longues années. Relativement aux cartes biométriques, le directeur du développement du Groupement des Cartes Bancaires (CB) indique :
Si nous n’avions pas atteint ce taux d’utilisation du sans contact, je ne pense pas que ces produits
seraient lancés.
Dans ce cadre, Crédit Agricole offrira d’ici l’automne prochain le même type de cartes. Le secrétaire général de Crédit Agricole Payment Services, Jean-Luc Pothet admet qu’ils se préparent à :
[…] Lancer ces cartes dans un nombre significatif de caisses régionales à partir de septembre.
En mesure d’identifier l’empreinte digitale de son propriétaire, ceux-ci présentent un grand avantage. Celui d’épargner l’usager de la nécessité de composer son code secret lors d’une opération. Et cela vaut même si la transaction dépasse le plafond de 50 euros fixé pour le paiement sans contact.
