Les banques montrent une grande résilience face à la crise
S’agit-il d’une simple façade ou est-ce que les établissements bancaires français ont bien su faire le dos rond face à la crise sanitaire et au confinement ? Au vu des chiffres relatifs aux activités du deuxième trimestre, c’est la seconde hypothèse qui prévaut. Mais de nombreux analystes pensent que les effets de la pandémie se feront ressentir tôt ou tard.
La consommation est bien repartie
La bonne forme des banques tient en grande partie au fait que les Français ont retrouvé le goût d’acheter. Le recours au crédit s’est accentué après le déconfinement. Aussi bien pour les prêts à la consommation que pour les emprunts immobiliers, le niveau de production du mois de juin a dépassé celui enregistré à la même période de l’année précédente.
La situation semble donc revenue à la normale pour les banques. Certains établissements se sont même vus confier une tâche supplémentaire, à savoir la distribution des prêts garantis par l’État (PGE).
Avec les taux qui sont restés à un niveau relativement bas, les emprunteurs n’ont pas hésité à solliciter leur banque pour financer les projets qu’ils ont envisagés et étudiés pendant le confinement. Comme la concurrence continue de faire rage entre les établissements, les clients sont encore susceptibles de changer de banque si les conditions de prêt ne leur conviennent pas.
En juin, la banque Crédit Agricole est soulagée de constater que le volume de crédits octroyés sur l’ensemble du mois est supérieur de 3 % à celui de l’année dernière à la même période.
BNP Paribas, de son côté, préfère mettre en avant les chiffres du deuxième trimestre 2020 avec, là encore, une augmentation des encours par rapport à l’année dernière à la même époque, à savoir + 5 %.
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Un contrecoup qui parait inéluctable
Les activités semblent donc reprendre de la manière la plus favorable possible pour les banques françaises. Néanmoins, les analystes s’accordent à dire que les effets négatifs de ces deux mois de paralysie économique sont inévitables.
Important Les spécialistes anticipent un accroissement des défauts de remboursement, conséquence directe du chômage technique et de la baisse de revenus des ménages. Les banques aussi vont devoir redoubler de vigilance, revoir à la hausse leurs provisions, ce qui implique une remise à niveau de leur grille tarifaire. Par voie de conséquence, les impacts de la crise se répercuteront sur leurs clients.