Explosion des paiements par carte sans contact par crainte du coronavirus
Avec la pandémie du Covid-19, le paiement sans contact a connu une croissance sans précédent pendant le confinement. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par la Banque des règlements internationaux. Paradoxalement, par peur de problème technique sur les distributeurs, dans certains pays, les ménages conservent de l’argent liquide « de précaution ».
Explosion du paiement sans contact avec un plafond relevé à 50 euros
Le coronavirus a eu une forte influence sur les comportements des consommateurs, notamment sur la question des paiements depuis le confinement. Dans une récente étude, la Banque des règlements internationaux (BRI) annonce une « croissance spectaculaire du paiement sans contact ». En effet, dans les 10 pays membres de l’institution, la part des transactions réglées par ce moyen s’affichait à plus de 65 % au début du mois dernier, contre 30 % à l’automne 2019.
Important Les scientifiques avaient pourtant évoqué un risque limité de contamination au Covid-19 via les billets de banque par rapport aux autres objets du quotidien fréquemment touchés ou qui circulent beaucoup.
Mais par crainte de la maladie, aussi bien les acheteurs que les commerçants délaissent de plus en plus le cash au profit de la technologie NFC.
Important D’ailleurs, le montant maximum autorisé a été relevé dans plusieurs États, dont la France, qui l’a augmenté de 30 euros à 50 euros depuis le 11 mai.
Pour certains particuliers, ce mode de paiement est même devenu un critère de mobilité bancaire.
Pas de risque de disparition des espèces
Malgré le relèvement du plafond, certains commerçants ont reçu une mise en garde à cause de l’interdiction qu’ils ont instaurée concernant les paiements en espèces.
Pour certaines banques centrales,
Une telle règle pénalise les clients qui ne disposent pas d’un large choix de solutions de paiement. 3,5 millions de Français par exemple ne possèdent pas de carte bancaire.
Fait surprenant, la BRI observe également une hausse marquée de la demande en cash de précaution depuis le début de l’année. Pour les experts, ce phénomène s’explique par la crainte d’un bug informatique et se reproduit systématiquement en cas de crise. Les Américains, les Britanniques, les Japonais, les Chinois et les Italiens sont les plus concernés.
La BCE souligne d’ailleurs que
L’impression de billets a augmenté de 5 % entre 2019 et 2020 dans les banques centrales de la zone euro et de 9 % en France.
Un montant total record de 1 360 milliards d’euros en liquide serait ainsi en circulation.
Enfin, l’étude nous apprend que le e-commerce a connu une forte progression, compensant l’impossibilité pour les acheteurs de se déplacer. En revanche, en raison de la mobilité réduite, Visa déplore une chute de 19 % des transactions transfrontalières entre mars 2019 et mars 2020.