Financement de projets : les banques doivent faire face à un autre concurrent de taille
Le secteur bancaire n’a jamais été aussi concurrentiel. Déjà que les banques traditionnelles devaient fournir d’énormes efforts en matière de tarifs pour tenir tête aux nouveaux venus (banques en ligne, néobanques), voilà qu’elles sont attaquées sur leur produit phare à savoir le crédit immobilier. La menace vient des plateformes de crowdfunding qui gagnent progressivement en notoriété.
Recourir à un financement participatif ne serait-il pas mieux, finalement ?
En juillet 2015, Emmanuel Macron a vu sa loi sur la mobilité bancaire entrer en vigueur. Grâce à cette disposition, le processus de changement de banque a été grandement, offrant davantage de possibilités aux consommateurs. Ces derniers peuvent alors faire jouer la concurrence.
D’autre part, le rapport qu’entretiennent les Français avec leur banque a quelque peu évolué. Aujourd’hui, l’argument des prix bas ne convainc plus. Désormais, les clients cherchent à profiter de la baisse des taux pour devenir propriétaires. Ainsi, ils privilégient l’établissement qui leur propose les meilleures conditions de financement.
Les banques l’ont compris, et c’est pourquoi elles ont fait du crédit immobilier leur principal produit d’appel. Mais dans ce domaine, de nouveaux arrivants de taille se sont invités sur leurs plates-bandes. Des concurrents qui, à la base, n’étaient pas issus du milieu bancaire. Il s’agit des plateformes en ligne de financement participatif.
Important Grâce au crowdfunding, le particulier a désormais la possibilité de faire financer son projet par d’autres particuliers ou par des investisseurs institutionnels sans avoir à passer par les procédures habituelles des organismes de crédit (conception de dossier, étude de la situation personnelle et professionnelle de l’emprunteur, demande de garanties…).
Je compare les offres bancaires
Les banques gardent tout de même quelques atouts dans leur manche
La révision à la hausse du plafond du financement participatif justifie encore plus l’inquiétude qui s’est emparée des établissements bancaires. Toutefois, elles continuent de proposer d’autres produits sur lesquels les plateformes de crowdfunding pourront difficilement rivaliser.
Pour le client, il s’agira donc d’user de la mobilité bancaire pour tirer le meilleur du financement participatif – en l’occurrence le financement de projet – et de garder un lien avec la banque pour bénéficier d’autres produits essentiels, comme le compte courant, la carte de crédit ou les assurances-vie.
Quant aux banques, le défi qui les attend s’annonce grand, puisqu’en plus d’essayer de contrer le succès croissant du crowdfunding immobilier, il leur faudra trouver un moyen de redonner à leurs produits phares leurs lettres de noblesse.