Le financement des PME, l’ultime défi du quinquennat Macron
Les acteurs financiers proposent d’augmenter la part d’épargne injectée aux entreprises, pour appuyer la relance de l’économie française. Le Premier ministre et le gouverneur de la Banque de France accordent d’ailleurs beaucoup crédit aux pistes avancées. Avec la future loi Pacte, ces projets devraient porter leur fruit d’ici la fin du quinquennat Macron.
Les PME françaises traversent vraisemblablement une mauvaise passe. Un manque criant de fonds propres freine en effet leur développement. Face à cette situation, les acteurs financiers ont fait des propositions aux pouvoirs en place.
Elles concernent notamment l’épargne des Français qui est à un taux bien élevé. L’idée est alors d’augmenter, voire de doubler la part à injecter dans les entreprises. Dans son allocution, le Premier ministre salue cette initiative en rappelant notamment l’attachement des Français à l’économie.
Le gouverneur de la Banque de France propose quant à lui la création de nouveaux produits d’épargne propices au développement de l’économie.
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Des propositions pour booster les PME françaises
Les PME françaises manquent de capitaux propres pour leur développement. Partant de ce constat, les acteurs financiers se sont adressés à la majorité le 22 janvier 2018, en leur suggérant bien plus d’une centaine de pistes pour injecter une partie de l’épargne des Français à cette catégorie d’entreprise.
Ils argumentent en évoquant l’abondance de l’épargne. Selon le Premier ministre Edouard Philippe, son taux à 15 % est très élevé à l’échelle mondiale. Il entend l’utiliser pour financer davantage l’économie nationale, alors que pour l’heure, l’épargne va plutôt dans l’assurance-vie ou le Livret A.
La Banque de France appuie les propos du Premier Ministre en donnant quelques chiffres. Elle indique que les contrats d'assurance-vie pèsent actuellement environ 1 920 milliards d'euros, bien que le rendement soit en baisse continuelle.400 milliards d'euros restent quant à eux non alloués dans les comptes bancaires des Français.
Les pouvoirs publics se fixent ainsi l’objectif de multiplier par 2 la part de l’épargne injectée dans les PME, d’ici 2022.Si elle est actuellement de 5 milliards d'euros, on la portera donc à 10 milliards à cette échéance.
Quelques exemples de propositions
Dans la liste des propositions avancées par les acteurs financiers, figure le développement de l’épargne retraite collective et individuelle. Ils trouvent également bon de simplifier les conditions de mise en vente et de transfert PEA (épargne en actions) et PEA-PME, avec l’ambition de leur conférer davantage d’attractivité. Le remodelage du produit Euro-croissance est également mis sur la table.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, propose de son côté de créer de nouveaux placements plus favorables à l’économie. Il accorde ainsi beaucoup de crédit à la future loi Pacte, dont la présentation est prévueen avril 2018.