Certaines banques risquent de perdre un quart de leurs clients en 2018
Nombreuses sont les raisons qui peuvent pousser un client à quitter un établissement bancaire pour aller s’inscrire ailleurs. Pour 2018, plusieurs usagers se disent prêts à bénéficier du dispositif sur la mobilité bancaire. D’ailleurs, une enquête a permis de constater que près d’un quart des Français sont prêts à changer de banque pour les mois à venir.
Chaque année, Bain &Company mène une enquête auprès des Français. Plus précisément, la clientèle des banques. Cette fois, le sondage vise à définir les probabilités de changement d’établissement bancaire au cours de l’année 2018.
À ce qu’il parait, les risques sont assez surprenants puisque 1 Français sur 4 se dit prêt à franchir le pas, à cause des tarifs ou d’insatisfaction. La tendance veut que ce soit les institutions non traditionnelles comme les GAFA qui attirent l’intention des clients.
Aussi, il s’est avéré que les risques de perte d’abonné sont d’autant plus grands chez les agences commerciales, suivies par les mutualistes et enfin les services en ligne. En ce qui concerne les Fintech elles passent tout simplement inaperçues.
Les banques commerciales sont dans le rouge
Depuis la crise financière qui a secoué la France il y a de cela près de 10 ans, les banques commerciales et mutualistes peinent à regagner la confiance de leurs abonnés. D’après le NPS, l’indicateur mesurant le taux de recommandation des clients créé par Bain &Company, ces dernières affichent des taux négatifs de -3%.
De plus, elles continuent de perdre leur crédibilité et ne cessent d’accroître le nombre des personnes prédisposées à quitter leurs services. D’ailleurs, les chiffres indiquent que 29% des clients sont prêts à changer d’établissement dans un proche avenir.
Les banques en lignes gardent le cap
Selon l’enquête, les institutions proposant des services en ligne attirent encore les faveurs des Français. En effet, la plupart d’entre elles sont encore dans le vert en affichant des scores prometteurs. Comme pour le cas d’ING Direct qui avance un taux positif de 45 %. Suivi de Boursorama avec 42% et de Crédit Mutuel avec 16%.
En ce qui concerne les probabilités de changement d’agence bancaire pour ce secteur, seuls 18% des adhérents sont favorables à l’idée.
Les banques non traditionnelles gagnent du terrain
Avec l’entrée en vigueur de la Loi Macron sur la mobilité bancaire (février 2017), les banques non traditionnellesgagnent du terrain. Et ce, malgré un taux faible de perte de clientèle avoisinant les 4,5% en 2017 contre 4,2% en 2016.
Quoi qu’il en soit, les sondages démontrent que 25% des clients sont attirés par les services en ligne proposés par ces acteurs financiers innovants. C’est bien le cas pour les néobanques Gafa des quatre géants Google, Apple, Amazon et Facebook. Les Opérateurs télécom ainsi que les Grandes distributions et autres startup dans le domaine aussi peuvent en tirer des profits.
Pour tout dire, ce type de service connait déjà un franc succès dans des pays comme le Royaume-Uni ou les États-Unis. Dans l’Hexagone, seuls les jeunes sont intéressés avec un taux d’attirance élevé à 40%. Un chiffre qui devrait monter à 75% pour les 5 ans à venir.
Pourquoi ce changement ?
Si le taux des risques de changement de banque est aussi important en France, c’est qu’il y a bien une raison : la hausse des tarifs. Un motif valable pour les clients qui sont déjà mécontents en ce qui concerne leur relation avec leur conseiller financier.
En effet, les frais bancaires n’ont cessé d’augmenter ses trois dernières années. D’après l’enquête, 63% des affiliés sont décidés à partir si cette recrudescence venait à continuer. Après tout, l’étude a aussi démontré que :
Seuls 10% à 15% des clients se déclarent prêts à payer une banque pour des services financiers