La fintech Starling retire sa demande d’agrément bancaire en Irlande
Dans une note de service publiée le 18 juillet dernier et signée par Anne Boden, présidente de Starling Bank, la fintech britannique a annoncé le retrait de sa demande de licence bancaire déposée en 2018 auprès du régulateur irlandais. Cet agrément devait lui permettre de s’implanter en Irlande, et donc de pouvoir poursuivre ses activités en dehors du Royaume-Uni après le brexit. Selon sa PDG, l’obtention d’une licence bancaire ne constitue plus une priorité absolue au vu des conditions actuelles du marché. Pour autant, la fintech prévoit toujours de s’étendre en Europe, mais en tant que « Bank as a Service ».
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Starling Bank renonce à la création d’une banque de détail en Irlande
En 2018, la banque en ligne britannique avait entamé les démarches pour pouvoir s’implanter en Irlande en tant que banque de détail. Ce qui lui aurait permis de poursuivre ses activités en Europe après le brexit.
ImportantMais au bout de quatre ans d’effort, Starling Bank a annoncé vouloir mettre fin à sa demande de licence bancaire irlandaise.
Anne Boden a justifié cette décision par le fait que
La création d’une banque de détail en Irlande n’aurait pas généré la valeur ajoutée escomptée et que la banque en ligne avait décidé de poursuivre d’autres objectifs qui offriraient un rendement plus élevé ».
Anne Boden
À travers la mise en place de cette filiale irlandaise, Starling Bank cherchait à emboiter le pas à sa compatriote Revolut, mais à l’heure actuelle, elle craint de ne pas rencontrer le même succès.
Distribuer sa solution en marque blanche
Malgré ce revirement stratégique, la néobanque prévoit toujours de s’étendre en Europe. Mais pour pouvoir distribuer sa solution à l’international, notamment en France, elle préfère opérer en marque blanche, autrement dit en tant que « Bank as a service » (BaaS).
Cela consiste à développer des partenariats avec des établissements commerciaux souhaitant proposer à leurs clients des services financiers, tels que des solutions de paiement ou des émissions de cartes de crédit.
En France, Starling Bank veut rivaliser avec les fintechs déjà bien installées, comme Treezor ou Arkea Banking Service sur le marché du « BaaS ».
La néobanque britannique entend également poursuivre son expansion par l’intermédiaire de diverses acquisitions. Les 130 milliards de dollars collectés lors de son dernier tour de table devraient grandement y contribuer.
Pour information, après cette levée de fonds qui s’est tenue en avril, Starling Bank est désormais valorisée à 2,5 milliards de livres.