Les Français hésitent encore à adopter le paiement mobile
Pour l’heure, le paiement mobile peine à entrer dans les habitudes de consommateurs en France. Le pays présentait un taux de pénétration de 2,2 % en 2019, selon une étude Statista. À titre de comparaison, la Chine affichait un score de 35,2 % sur la même période. Les solutions en la matière sont pourtant assez variées sur le marché.
En France, même une banque à distance ne donne pas systématiquement accès à un service de paiement mobile. Ce constat démontre déjà le côté marginal de ce dispositif dans le pays. Ainsi, il est indispensable de vérifier la compatibilité de l’établissement considéré pour pouvoir bénéficier de cette option. Les commerces posent également le même problème.
Pourtant, cette innovation est particulièrement intéressante en termes de praticité et de sécurité. Le marché chinois profite d’ailleurs des atouts de ce système depuis des années. Les Français, en revanche, sont encore réticents à utiliser le paiement mobile. Le groupe BPCE a ainsi fini par abandonner cette fonctionnalité en juin dernier.
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De nombreux services disponibles
Les consommateurs français peuvent désormais choisir entre une myriade de services de paiement mobile. Le développement du secteur a notamment été accéléré par le succès populaire des néobanques et autres banques en ligne. Cependant, les utilisateurs privilégient souvent les principaux acteurs du secteur, à savoir Google Pay, Apple Pay, Samsung Pay et Paylib.
Leader du marché, la plateforme de paiement d’Apple est disponible en France depuis 2016. L’application dédiée permet notamment de payer en ligne, en magasin et en mode sans contact. Elle est toutefois accessible uniquement via iOS. Néanmoins, ce service exclusif est parfaitement intégré à l’écosystème de la marque. Il est par exemple compatible avec les Apple Watch.
En 2018, Google Wallet et Android Pay ont été fusionnés dans un seul service. Cette opération a permis de créer Google Pay. Ce système de paiement mobile est disponible sur tous les appareils Android compatibles avec la technologie NFC. L’application permet nativement d’effectuer des paiements et des transferts d’argents entre amis. Toutefois, la plateforme prend seulement en charge les néobanques pour l’instant.
De son côté, Samsung Pay est intégrée aux smartphones de la marque coréenne. La fonctionnalité est en principe opérationnelle dans l’Hexagone depuis 2018. Cependant, elle nécessite également des commerces et des services en ligne compatibles. Il s’agit par ailleurs d’une application propriétaire. De ce fait, la plateforme est accessible uniquement via les appareils de la marque.
Paylib est le seul acteur français parmi les leaders du secteur. Le service de paiement a été créé en 2013 par Société Générale, BNP Paribas et La Banque Postale. Il se distingue par l’absence d’une application dédiée. La fonctionnalité est intégrée aux applications bancaires des établissements partenaires. Ainsi, les options disponibles peuvent varier selon les banques.
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Un système avantageux, mais méconnu
À la base, les applications de paiement mobile permettent de régler des achats en ligne ou en boutique via un smartphone. Ce système doit être lié au préalable au compte courant de l’utilisateur pour fonctionner.
Une fois l’appariement réalisé, il suffit d’approcher l’appareil du terminal et de confirmer la transaction pour payer. La fonctionnalité utilise par ailleurs la technologie NFC, comme les cartes sans contact classiques.
À l’instar de ces dernières, les portables compatibles enregistrent des données de paiement cryptées sur la puce intégrée. Le système requiert toutefois un téléphone allumé pour fonctionner. Ainsi, il ne peut pas être utilisé, si la batterie est déchargée par exemple. En dépit de son côté contraignant, ce prérequis permet de sécuriser davantage la transaction. De plus, l’authentification est performante sur les smartphones.
Au-delà de leurs similarités, le paiement mobile offre de nombreux avantages par rapport aux cartes sans contact. Ces dernières sont notamment soumises à un plafond légal pour des raisons de sécurité. Malgré la dernière hausse (de 30 à 50 euros), cette contrainte n’est pas toujours pratique pour les utilisateurs. La mesure ne concerne pas les applications mobiles grâce à l’authentification forte.
En revanche, le client doit tenir compte du plafond imposé par sa banque. Ce seuil est le même que celui prévu pour la carte bancaire liée à l’application. Néanmoins, les grandes plateformes de paiement permettent d’agréger plusieurs cartes sur un même appareil. L’utilisateur pourra ainsi basculer facilement d’un compte bancaire à un autre, selon ses besoins.
Enfin, le smartphone est souvent inséparable de son propriétaire au quotidien. Il est en effet indispensable pour la communication, le travail, les loisirs… De ce fait, les risques d’oubli sont assez faibles, contrairement aux portefeuilles.