Les primes de bienvenue et de parrainage coûtent cher aux banques en ligne
Il existe pas moins d’une dizaine de banques digitales actives dans l’Hexagone. Face à la rude concurrence, elles tendent à miser sur des promotions agressives et coûteuses pour optimiser la conquête de nouveaux clients. Selon une étude de l’autorité de contrôle des banques (ACPR) parue le 19 juin, elles peinent à atteindre la rentabilité alors que le nombre de leurs clients ne cesse de croître.
Tout mettre en œuvre pour acquérir plus de clients
D’après cette enquête qui se base sur un rapport de KPMG rendu public en janvier dernier, les néobanques ont enregistré à elles seules plus de 3,5 millions de comptes actifs en 2019. Un chiffre qui a plus que doublé en deux ans.
Cinq de ces nouveaux acteurs bancaires sortent du lot : Nickel, N26, Revolut, Orange Bank et Lydia. Ils ont réussi à accaparer plus des trois quarts des comptes ouverts en France.
Les stratégies marketing coûtent cher
Important Si les efforts pour attirer plus de clients ont payé, la question de la rentabilité demeure. En effet, la plupart des banques en ligne (Boursorama, Hello Bank...) ne sont toujours pas toutes parvenues à dégager des résultats positifs. L’étude de l’ACPR réalisée auprès de quinze établissements bancaires sur le marché français, révèle que seuls « un ou deux » sont rentables.
En cause, les lourdes dépenses d’investissement et de marketing engagées pour se faire connaître et séduire le chaland. Les généreux cadeaux de bienvenue et de recrutement pèsent sur leurs comptes. Des « bonus » qui se traduisent par l’octroi de primes lors de l’ouverture d’un compte en ligne et pour chaque parrainage d’un nouveau client.
Un déficit de 30 euros par client
Important En 2018, une néobanque perdait en moyenne une trentaine d’euros par client contre dix de plus l’année précédente.
Les banques digitales devraient donc commencer à faire des profits dans quelques années. Mais le fait qu’elles comptent plus de clients inactifs que de clients qui les utilisent en tant que banque principale risque fort de ralentir leur course à la rentabilité.
Pour atteindre rapidement leur objectif, elles doivent faire en sorte que leur clientèle soit plus active et se tourne vers des produits plus générateurs de revenus (assurance, PEA…).
L’ACPR explique que
Seul un cinquième de leurs clients (les plus aisés) leur est profitable en termes de revenus.