Nombre de banques fragiles peuvent disparaître à la suite d’une nouvelle crise financière
Le FMI l’a confirmé. Cette année, la croissance économique mondiale s’élèvera à seulement 3 % et non à 3,2 %, comme il était prévu. Or, si l’économie ralentit au cours des prochains mois, nombre d’établissements bancaires dans le monde risquent de faire faillite. C’est ce qui ressort de l’étude publiée le mardi 22 octobre dernier par le cabinet McKinsey.
Selon le cabinet McKinsey, le contexte économique actuel fait que les banques connaissent une période particulièrement difficile, alors qu’elles sont supposées financer l’économie. Une nouvelle crise financière est-elle en vue ? Les établissements bancaires s’y sont-ils préparés ?
Cela fait une décennie que les banques de premier rang aident les établissements de second rang à se relever des effets de la crise des subprimes. Les usagers, eux, se sont à leur tour endettés auprès des établissements distributeurs de prêts à la consommation ou de crédits immobiliers, motivés par les taux d’intérêt particulièrement bas. Les entreprises en ont également profité.
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Comment évolue le secteur en France et en Europe ?
François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a relaté à la radio que le secteur bancaire français arrivait quand même à suivre. Mais il n’est pas à l’abri des bouleversements économiques à l’échelle internationale, déjà que le taux d’endettement des foyers français correspond à 143 % du PIB national. D’ailleurs, ce chiffre ne cesse d’évoluer. Il a augmenté de 25 points en l’espace d’une décennie.
En plus de subir les risques liés au ralentissement de l’économie, les établissements bancaires doivent composer avec un contexte de taux négatifs.
En faisant le bilan de ces 10 dernières années, le cabinet McKinsey constate que 2 000 agences bancaires ont dû fermer leurs portes sur le territoire français. À l’échelle européenne, 50 000 suppressions d’emplois ont déjà été annoncées dans le secteur depuis le mois de janvier dernier.
Une baisse conséquente de la rentabilité à l’échelle mondiale depuis la crise
Faut-il craindre pour l’économie sachant que des mesures de protection ont déjà été élaborées il y a une décennie ? Il se peut que les banques qui parviennent encore à générer des bénéfices fusionnent avec les établissements particulièrement fragiles, auprès desquels les consommateurs peuvent désormais hésiter à ouvrir un compte bancaire.
Concernant la fragilité des banques, celles-ci ont affiché une rentabilité de 16,8 % pendant la période d’avant-crise, c’est-à-dire entre 2000 et 2007. En revanche, depuis 2009, elle est descendue à 3,6 %, ce qui implique quatre fois moins de profits qu’auparavant.
Cette situation est vécue par un tiers des banques à travers le monde, qui risquent de ne pas résister à une nouvelle crise financière. Hormis les établissements bancaires européens – notamment allemands et italiens – les banques asiatiques sont également concernées.