Lydia, des innovations continues pour simplifier la banque
La startup Lydia, rendue célèbre par son application de paiement mobile entre particuliers ou avec des commerçants, compte aujourd’hui plus de 2 millions d’utilisateurs. Dans une entrevue accordée à Selectra, Cyril Chiche, son cofondateur, revient sur les facteurs clés de son succès et se livre sur les innovations récemment sorties et celles en cours.
Succès de Lydia sur les paiements entre amis et les règlements NFC en magasin
Lydia doit principalement son immense popularité à sa fonctionnalité du paiement instantané entre particuliers.
Important Plus largement, l’objectif de ses créateurs est de répondre aux attentes des consommateurs en matière d’accessibilité des services financiers.
En conséquence, ils ont réuni sur une interface unique l’ensemble des opérations bancaires afin que les utilisateurs puissent gérer leur compte de partout et à tout moment depuis leur mobile. Les utilisateurs sont en effet demandeurs du maximum de simplicité tout en profitant d’un système bancaire complexe.
Important Et la stratégie porte ses fruits, à en juger par ses 110 000 nouvelles acquisitions mensuelles. Le nombre de transferts d’argent entre amis dépasse les 100 000 transactions quotidiennes, pour un objectif de 2 milliards d’euros d’opérations en 2019.
Outre le paiement entre particuliers, la carte Lydia est utilisée pour 66 % des règlements sans contact dans les commerces physiques, un chiffre 10 fois plus élevé que celui des autres banques. Le tout, sans publicité.
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Des innovations continues pour séduire également un public plus âgé
Concernant la clientèle, les 18-30 ans en représentaient auparavant 80 %, mais cette proportion est en repli. Désormais, la part des 25-30 ans est la plus importante, et son essor est très rapide. Lydia cible d’ailleurs un public de plus en plus âgé, séduit par ses innovations continues.
Important La dernière en date, le sous-compte Lydia, permet d’ouvrir un compte bancaire partagé à alimenter et dépenser à plusieurs.
Le crédit instantané aussi affiche des résultats positifs en seulement six mois, avec une hausse de 40 % des souscriptions chaque mois, pour un montant moyen de 260 euros. La startup entend d’ailleurs consolider son offre en la matière. Le succès est également au rendez-vous pour la fonction Lydia Premium, utilisée régulièrement par 20 % de sa base de clients actifs.
Les projets ne manquent pas. L’assurance, autre secteur réputé complexe, est dans son viseur. Elle part en outre à la conquête d’autres marchés européens (Royaume-Uni, Irlande, Portugal, Espagne et Belgique), où une version allégée de son application est en cours d’expérimentation, à commencer par les campus étudiants, comme à ses débuts dans l’Hexagone.
Pas de menace immédiate des néobanques et du Libra de Facebook
S’agissant des concurrents, Lydia apprécie autant qu’elle redoute PayPal, géant des paiements en ligne. En revanche, elle ne veut pas se positionner comme une rivale des néobanques, mais plutôt comme un acteur qui contribue à une révolution dans le monde de la finance et de la banque grâce à des solutions innovantes.
Important Même les dispositifs de virement entre amis proposés par ces jeunes pousses ne l’inquiètent pas. Car son système universel affranchit les clients de tout problème de détention de compte dans un même établissement.
Quant à Libra, la future monnaie virtuelle de Facebook, les dirigeants de Lydia le voient comme un composant et non un compétiteur des services financiers.