Ma French Bank mise sur la diversité des services pour s’imposer parmi les néobanques
La Banque Postale a lancé sa propre banque digitale en juillet 2019. Sortie en pleine période estivale, Ma French Bank a été rapidement adoptée par les consommateurs français. Son service client a même fini par rencontrer des problèmes d’engorgement en août dernier. Forte de son succès, la néobanque ambitionne de réunir un million d’utilisateurs en 2025.
Dès sa création, Ma French Bank s’est voulue une banque à part entière. Ainsi, même si elle bénéficie des nombreux atouts de La Banque Postale, la néobanque repose sur un business model spécifique et s’efforce de tenir ses propres objectifs ainsi que son équilibre financier. Elle n’a toujours pas communiqué son nombre de clients après trois mois d’activité.
Le seul chiffre disponible reste l’objectif d’un million d’utilisateurs pour 2025 qui permettra à Ma French Bank d’atteindre son seuil de rentabilité. Il faudra probablement attendre la fin de l’année pour découvrir les premières informations sur le sujet. Son démarrage impressionnant promet néanmoins de bons résultats.
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Une stratégie évolutive sur un marché maîtrisé
Sur le court et le moyen terme, Ma French Bank cherche à se constituer une base solide d’utilisateurs actifs et fidèles, avec un tarif mensuel de 2 euros. Actuellement, la banque mobile vise aussi bien les consommateurs multiéquipés que les jeunes de 18 à 25 ans ou les 1,6 million de clients fragiles que compte La Banque Postale.
Par ailleurs, elle n’écarte pas la possibilité d’une expansion dans les pays francophones à l’avenir. Toutefois, la couverture internationale ne fait pas encore partie de ses projets à court terme.
D’autre part, Ma French Bank doit encore procéder à quelques améliorations pour assurer sa place sur le marché et envisager ensuite de se démarquer de la concurrence. Alice Holzman, sa directrice générale, admet d’ailleurs le manque de communication sur certaines offres comme le crédit renouvelable.
Plusieurs utilisateurs ont également trouvé que les « French conseillers » manquaient de réactivité. Effectivement, les 80 membres de l’équipe du service client basé à Lille se sont retrouvés rapidement dépassés par le succès de la néobanque. De ce fait, ils ont été difficiles à joindre, surtout durant le mois d’août dernier.
Des services s’inscrivant dans une logique de banque du quotidien
Avec cette jeune néobanque française, le client peut ouvrir un compte bancaire en ligne ou auprès des 2 000 bureaux de poste répartis dans tout l’Hexagone. Cependant, pour l’instant, la filiale de La Banque Postale doit encore faire ses preuves face à des acteurs comme Orange Bank ou encore Nickel qui comptent respectivement 344 000 et 1,43 million de clients.
Selon sa directrice générale, Alice Holzman :
« On a intérêt à aller au-delà du cœur de génération de valeurs, sur l’argent au quotidien. Pour tenir nos ambitions de rentabilité en 2025, il faut qu’on maîtrise à la fois la génération de valeurs et nos coûts ».
Alice Holzman.
Dès l’an prochain, Ma French Bank envisage d’étoffer ses services, notamment avec un compte sans découvert, une carte bancaire internationale et des cagnottes. Tout comme Boursorama, elle compte également se lancer sur le marché porteur de l’assurance.
Par ailleurs, Ma French Bank souhaite développer des offres autour du crédit à la consommation et des petits produits bancaires ou non bancaires. En parallèle, elle cherche à diversifier le profil de ses clients, en ciblant notamment les mineurs et les petits professionnels.