Risques et avantages se conjuguent pour les banques avec le nouveau cycle de croissance des taux directeurs qui s’annonce
Depuis des mois, force est de constater que les banquiers centraux ont eu tendance à garder à un niveau relativement bas leurs taux directeurs. Une époque désormais révolue étant donné qu’aux dernières nouvelles, l’ère du cycle de la croissance a sonné en apportant dans son sillage des changements qui se feront ressentir auprès des banques.
En procédant à un simple comparatif frais bancaire, particuliers et entreprises découvriront que dans les mois à venir, les coûts des services auprès des banques auront tendance à emprunter une pente ascendante. Non pas sans raison puisqu’à l’instar de la Banque d’Angleterre qui a ouvert la voie, les grands banquiers centraux ne manqueront pas de revoir à la hausse leurs taux.
Ainsi, un nouveau cycle d’accroissement s’annonce pour le système selon les analystes estimant que contrairement aux clients bancaires, les banques auront à en tirer le meilleur avantage. Mais pas seulement puisque les impacts négatifs seront également de la partie.
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Un vent de changement s’annonce
D’après les analystes, un vent de changement s’annonce auprès du secteur bancaire en faisant allusion aux taux directeurs des banques centrales qui auront tendance à changer de direction. Après des mois d’évolution à un niveau des plus bas, tout indique en effet que l’ère est désormais à la croissance maintenant que l’inflation est au rendez-vous pour forcer ces institutions à emprunter cette voie.
Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur la Banque d’Angleterre qui, après trois ans de politique monétaire conciliante, a ouvert la voie au resserrement de sa stratégie en appliquant une hausse de 0,25% (0,15 point de base) sur son taux directeur. Et elle n’est pas la seule puisque la Fed est aussi de la partie étant donné que sur la période de 2022 à 2023, la Réserve fédérale a prévu de procéder à trois augmentations.
En ce qui concerne l’UE, rien n’est encore décidé puisque la BCE n’a pas encore touché à son taux directeur évoluant en zone négative depuis des mois. Toutefois, les analystes s’accordent à dire qu’avec l’essor de l’inflation, le changement ne saurait tarder d’autant que dernièrement, la Banque centrale européenne a d’ores et déjà commencé à resserrer sa politique monétaire.
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Risques et avantages se conjuguent
Toujours selon les analystes, risques et avantages se conjuguent pour les banques avec cette croissance des taux.
Pour ce qui est des éventuels effets négatifs par exemple, ces observateurs ont énuméré quelques-uns :
- L’augmentation du coût de refinancement auprès des banques centrales ;
- Les impacts négatifs sur les créances douteuses.
Au directeur des études économiques à l’IESEG School of Management d’ajouter :
À court terme, d'une part le taux moyen payé sur les engagements augmente plus vite que celui reçu sur les prêts, d'autre part la hausse des taux réduit le prix des anciennes obligations que les banques ont en portefeuille, ce qui peut donc potentiellement dégrader leurs finances.
Et comme si cela ne suffisait pas, le resserrement de la politique monétaire se manifestant à travers la disparition progressive des dispositifs de soutien comme le « tiering » et le « TLTRO » n’est pas pour arranger les choses puisqu’avec la suppression du :
- TLTRO qui sont des prêts géants à taux négatifs, les banques auront perdu une manne financière considérable ;
- Tiering, les banques auront à faire face à un coût plus élevé des dépôts de liquidités auprès de la banque centrale.
Pour ce qui est des avantages, il suffit de regarder du côté de la rentabilité des enseignes financières selon des cabinets d’analyse indiquant qu’une hausse des taux ne veut dire qu’une chose, augmentation des rendements. Soit à hauteur de 10 à 16% des marges nettes d'intérêt pour les banques britanniques dès 2022 en prenant en exemple l’effet de l’accroissement de 0,15 point de base adopté par la Banque d’Angleterre.