La période tumultueuse de 2020 n’est désormais plus qu’un mauvais souvenir pour la fintech britannique Monzo
En Europe et un peu partout dans le monde, force est de constater que par rapport aux autres, les acteurs bancaires ont fait preuve d’une résilience particulière face à la crise sanitaire. Du moins, pour la grande majorité puisque certains d’entre eux ont fait figure d’exceptions comme c’était le cas pour Monzo en 2020.
Il y a deux ans, alors que la pandémie du Covid-19 était au plus haut de sa forme, Monzo se trouvait dans la liste des rares acteurs financiers à traverser l’une des périodes les plus tumultueuses de son existence. Non pas sans raison puisqu’en 2020, cette fintech britannique lancée en 2015 a eu à faire face à des problèmes de tailles mettant à mal son état de santé en faisant principalement allusion aux conséquences de la crise sanitaire sur ses activités.
Une situation qui portait à croire que les chances de survie de l’enseigne étaient réduites au plus bas sauf qu’aux dernières nouvelles, tout indique que la néobanque s’en est plutôt bien sortie, grâce à des efforts lui permettant d’attirer la confiance de généreux investisseurs.
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Les chances de survie de la fintech étaient au plus bas
En 2020, les regards des analystes étaient rivés sur Monzo. La raison est simple, cette fintech britannique a bien fait d’attirer l’attention en multipliant les embarras. Et l’ampleur était de taille pour inciter certains observateurs à douter sur :
Sa capacité à poursuivre ses activités pour la deuxième année de suite.
Et ce n’était pas faute de le croire puisque c’est durant cette période que l’enseigne a essuyé une perte nette de 176 millions de dollars suite à la chute de l’une de ses activités principales, les transactions par carte bancaire. Mais puisque les soucis ne vont jamais seuls, la néobanque était aussi amenée à supporter le poids de deux soucis réglementaires :
- L’échec de sa demande auprès des régulateurs américains pour l’obtention d’une licence bancaire aux États-Unis ;
- Les impacts des enquêtes du régulateur britannique Financial Conduct Authority soupçonnant un manquement au respect de la loi relative au blanchiment d’argent.
La fintech n’a pas dit son dernier mot
Attaqué de partout, Monzo était certes au bord du gouffre. Mais en portant un regard sur ses prouesses de 2021, il serait facile de conclure que la fintech n’a pas encore dit son dernier mot. Le fait est que pour tenter de rectifier le tir, l’enseigne a mis sur pied des stratégies basées sur le lancement de nouveaux produits nécessitant des frais bancaire nettement plus élevés que ceux rattachés à ses offres classiques.
Un choix judicieux puisque l’année dernière, son résultat net d’exploitation a été multiplié par deux par rapport à 2020, alors qu’en parallèle, ses nouveaux clients se comptent à hauteur de 100 000 par mois en moyenne. De prouesses qui n’ont pas laissé de marbre les investisseurs selon les analystes constatant que ces améliorations ont bien fait de séduire des business angels qui n’ont pas hésité à mettre la main au portefeuille pour permettre à Monzo de redresser la barre dans les meilleures conditions.
La récente levée de fonds menée en début décembre 2021 par Abu Dhabi en est la preuve en permettant à la fintech de collecter 500 millions d’euros relevant sa valorisation à hauteur de 4,5 milliards de dollars, alors que celle-ci était encore limitée à 1,7 milliard quelques mois plus tôt. Et en y regardant de près, force est de constater que Tencent, un géant chinois de la tech y est pour beaucoup avec une capitalisation estimée à 100 millions de dollars en laissant le reste à Coatue, Alpha Wave Ventures, Accel et à Goodwater. Ce qui ne serait pas une grande première pour cette entreprise basée à Shenzhen qui a d’ores et déjà participé dans les néobanques N26, Qonto et Lydia, mais également auprès du réseau social Snap et du constructeur américain Tesla.