Allez-vous dire adieu aux pièces de 1 et 2 centimes de votre portefeuille en 2023 ?
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Selon une récente consultation de la Commission européenne, deux tiers des citoyens européens seraient prêts à se passer des pièces rouges de 1 et 2 centimes. Dans ce contexte, seront-elles bientôt supprimées ?
Inutiles les pièces rouges ? D’après 72% des 17 000 citoyens européens interrogés par la Commission européenne entre 2020 et 2021, la réponse est oui pour ce moyen de paiement. C’est également l’opinion d’une courte majorité de Français, selon un sondage YouGov pour le site MoneyVox, de décembre 2021.
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Certains pays ont déjà acté leur suppression
Si les pièces de 5 centimes ne semblent pas remises en cause, ce sont celles de 1 et 2 centimes qui sont dans le viseur de Bruxelles notamment en raison de leurs coûts de fabrication. Rien qu’en France, près de 300 millions de pièces ont été fabriquées en 2022 r. Dans ce contexte, la Commission européenne devait se prononcer sur leur suppression d’ici la fin 2022. Et certains pays ont déjà pris les devants : les Pays-Bas, l'Italie, la Finlande, la Belgique et l'Irlande.
Mais ce n’est pas demain la veille que la disparition de ces pièces rouges va avoir lieu. Car « il n'y a rien de nouveau sur la suppression des pièces de 1 et 2 centimes », confirme une source à la Commission européenne interrogée par le site d’information MoneyVox. Si le sujet reste dans les cartons, aucune date n’a été annoncée.
Un risque d’inflation accru
De son côté, la France n’est pas prête à décider unilatéralement la fin des pièces de 1 et 2 centimes. dans un contexte marqué par une forte inflation. Toute suppression, même minime, risquerait ainsi de pénaliser encore plus le pouvoir d’achat des consommateurs. Le risque étant que les commerçants arrondissent les prix à l’euro supérieur, alors que les pièces rouges permettent, elles, « d'avoir un prix au plus près de la valeur réelle du bien majorée de la marge commerçant », plaide la CGT dans un communiqué relayé par Les Echos.
Pour éviter d’éventuelles dérives, il appartiendra à Bruxelles d’introduire des règles communes en matière d'arrondi. Par exemple, la Commission européenne pourrait considérer que les prix des biens de consommation payés en espèces soient arrondis aux 5 centimes les plus proches, comme en Slovaquie ou en Belgique.