La banque américaine Wells Fargo écope d’une amende d’un milliard de dollars
Les régulateurs du marché financier en Amérique relèvent de mauvais agissements de la part de Wells Fargo, une des banques américaines les plus rentables. Certains des clients de cette enseigne étaient chargés des dépenses supplémentaires illicites au profit de l’établissement. La banque est actuellement sanctionnée de nombreuses pénalités, dont une amende d’un milliard de dollars.
Le 20 avril 2018, Wells Fargo a écopé d’une amende d’un milliard de dollars. Cette sanction est tombée suite à la découverte de nombreuses pratiques illégales que la banque appliquait sur les primes d’assurance auto de sa clientèle. L’administration américaine favorise la flexibilité de la législation financière dans sa zone grâce à la loi Dodd-Frank, à l’issue de la crise financière de 2008. Justement, le montant de cette amende est le plus élevé depuis la prise de fonction du gouvernement actuel en Amérique. L’impact de cette charge financière sera moindre comparé à celui concernant son expansion ou son futur développement. Dans le cadre d’un meilleur avenir pour cette banque américaine, les régulateurs l’invitent fortement à régulariser sa situation dans les plus brefs délais.
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Aucune tolérance face aux malversations
Dans les détails, cette enseigne rattachait des contrats d’assurance à des crédits automobiles. D’ailleurs, cette stratégie visait à récolter des fiscalités supplémentaires aux usagers. Suite à ces faits, l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) decide de la condamner à une amende d’un milliard de dollars. D’autant que ce régulateur remarque une surfacturation des détenteurs de crédits immobiliers sur 8.200 agences américaines comptant près de 265 000 salariés.
Cette pénalité est une première quant à l’importance de la somme exigée. Toutefois, les régulateurs l’estiment comme étant adaptée à la situation. Le CFPB ou Bureau de la protection financière des consommateurs renforce cette décision, par la voix de son représentant, Mick Mulvaney. Selon lui, il s’agit de l’application des réglementations mises en place par le pouvoir public.
D’après l’OCC :
Le montant reflète la gravité des manquements et violations de la loi, les dégâts financiers causés aux consommateurs et l'incapacité de la banque à corriger ses déficiences.
OCC
Actuellement, Wells Fargo se trouve dans l’obligation de restituer les prélèvements non réglementés aux concernés. Ainsi, ces deux organismes incitent cette banque américaine à favoriser le renforcement de ses méthodes concernant la gestion des risques. Cette initiative est en cours de traitement au niveau de l’établissement selon son PDG Tim Sloane.
De plus, la Fed, ou Réserve fédérale américaine, ordonne à l’enseigne de mettre en place des initiatives en vue de corriger ces mauvaises pratiques. Dans cette attente, son expansion sera interdite jusqu’à nouvel ordre. De plus, quatre membres du Conseil d’administration seront remplacés pendant l’assemblée générale des actionnaires.
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Une pratique défavorable à la notoriété de la marque
Financièrement, les effets de cette pénalité semblent anodins pour les bénéfices de cette banque californienne. Cette dernière enregistrera un déficit de 800 millions de dollars sur son bénéfice net pour les trois premiers mois. Celui-ci atterrira de ce fait dans les 3,9 milliards pour cette même période. L’image de cette société financière comme étant une des plus rentables en Amérique ne sera pas impactée par ce fléchissement.
Paradoxe, la renommée généralisée de la marque sera fortement impactée par la propagation de cette nouvelle. En effet, elle était considérée comme étant la grande banque américaine bénéficiant de la meilleure administration. Ses activités basiques se résument au financement de l’économie locale (Prêt pour les patrimoines, les entrepreneurs ou les PME) outre sa faible exposition aux marchés financiers.
De plus, cette entité bancaire n’en est pas à sa première pénalité. Deux années auparavant, cette banque a ouvert 3,5 millions de comptes fictifs au nom de ses clients sans leur consentement. Une infraction qui a engendré le licenciement de 5 300 employés, une amende de 185 millions de dollars et la démission de John Stumpf, ancien PDG du groupe.
Les principaux effets de cette conjoncture se reflèteront par le taux de mobilité qui sera enregistré très prochainement. Une prévision qui concerne la clientèle de cette banque californienne. En effet, cet incident peut très rapidement inciter un désir de changement de banque de la part des clients.