Des perspectives de changement pour les emplois bancaires
Depuis 2011, près de 1200 agences bancaires ont dû mettre la clef sous la porte. Par la même occasion, la suppression de travail fait rage. Sur 380 000 activités bancaires autrefois disponibles en France, 10 000 ont disparu. Aux dernières nouvelles, cette débandade de l’emploi au sein des banques françaises n’est pas prête de s’arrêter.
Dernièrement, les grandes banques françaises ont fait une annonce des plus inquiétantes. À ce qu’il parait, des centaines d’agences vont être supprimées : 400 pour BPCE, 300 pour Société Générale et 200 pour BNP Paribas. Et pour cause, ces institutions cherchent à gagner un maximum de profits en rationalisant leurs coûts.
Pour y arriver, elles se sont focalisées sur l’automatisation de leurs services. La digitalisation de la relation client constitue également une de leurs manœuvres. Dans la même foulée, des emplois ont été supprimés et certains clients ont été contraints de s’inscrire auprès d’autres établissements.
Je compare les offres bancaires
Une question de gestion
Si en France, les banques font tout pour réduire leurs effectifs, c’est qu’elles veulent minimiser au maximum les frais de fonctionnement. D’ailleurs, ces opérateurs ont réussi à faire baisser de 2 points leur coefficient d’exploitation depuis 2012.
Lorsque l’on se réfère à aux autres pays européens, tels que la Hollande et l’Angleterre, l’on doit admettre que les coûts en Hexagone restent encore élevés. En effet, dans ces territoires, la réduction des postes environne les 90%.
Comparés à cela, les remaniements effectués sur le territoire français sont encore très peu significatifs. Quoi qu’il en soit, des changements encore plus drastiques sont en cours de gestation.
Emplois supprimés, activités nouvelles
Avec la disparition de certaines activités au sein des institutions financières, d’autres emplois ont vu le jour. Sortant du lot, les métiers dits « périphériques à la finance » se font petit à petit une place. Ces derniers se spécialisent dans le domaine de la gestion de fonds et du courtage, et proposent des services auxiliaires aux assurances et aux banques.
Grâce à l’émergence de ces petites entreprises, de nombreux professionnels des produits financiers ont réussi à se recycler en mettant sur pieds leurs propres affaires. 650 sociétés de gestion ont ainsi vu le jour en France au cours de ces 10 dernières années, faisant de l’Hexagone le tenant du titre mondial en termes de gestion d’actifs.
De leurs côtés, les agents bancaires qui ont pu conserver leur place ont été contraints de se qualifier encore plus dans l’accomplissement de leurs tâches. Il faut croire que les dispositifs digitalisés ne peuvent pas encore remplacer totalement les humains, malgré ce phénomène de changement d’agence bancaire.
La raison est simple, la plupart des clients (surtout les entreprises) exigent une rencontre physique avec un conseiller avant d’effectuer quoi que ce soit. Pour certains particuliers, ils ont tout simplement besoin de conseils avisés ou d’une confirmation humaine pour finaliser une opération.