Ma French Bank souhaite étendre son portefeuille de clients
La filiale de La Banque Postale espère revendiquer au moins 1 million de clients à l’horizon 2025. Actuellement, elle en a déjà attiré 400 000. Mais malgré ce volume, l’établissement bancaire doit encore faire beaucoup d’efforts pour figurer parmi les premières néobanques en termes de taille. Pour l’instant, Boursorama conforte le statut de leader en la matière, avec 3 millions d’usagers.
Pour se faire une place dans l’écosystème bancaire, les nouveaux entrants, Fintech et néobanques, sont tous entrés en compétition. Dans cette dernière, l’objectif consiste à séduire le plus de consommateurs possible dans les délais les plus brefs.
Pour certains experts, cet objectif est bien, mais il peut s’avérer très onéreux. Tant la rentabilité que les comptes de ces nouveaux arrivants se dégradent à cause des chèques de bienvenue. Une situation qui va jusqu’à susciter l’inquiétude de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Les échecs financiers d’Orange Bank, dont les pertes s’élèvent à 650 millions d’euros l’illustrent bien. Aujourd’hui, presque aucune néobanque n’est cependant arrivée au point mort.
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Boursorama mène la course à la taille
Plus le portefeuille clientèle s’agrandit, plus la rentabilité s’estompe. La ruée vers l’acquisition de clients apparaît comme désavantageuse. Dans ce cadre, seuls des exceptions telles que Fortuneo ou Nickel parviennent à garantir une rentabilité.
Dans la course à la taille engagée entre tous les nouveaux acteurs, les Fintech comme Lydia s’avèrent très actifs. De même pour Revolut, qui ambitionne de compter 100 millions d’usagers à l’échelle de la planète. En guise de comparaison néobanque, Boursorama sort pour l’heure premier du classement avec 3 millions d’affiliés. Actuellement, la plus ancienne des banques en ligne en engrange mensuellement 60 000 nouveaux. Elle songerait même à racheter la base clientèle d’ING Direct dans l’Hexagone.
Derrière la filiale de Société Générale se situe N26, qui totalise en juin 2021, en France, environ 2 millions d’adhérents. Elle devance Orange Bank et ses 1,1 million d’usagers. Toujours en quête d’un coopérateur, cette société s’avère légèrement en retard en matière d’acquisition.
L’objectif de fin d’année déjà atteint
Dans ce contexte, la dernière-née des banques en ligne obtient de bons résultats. L’allure d’acquisition de Ma French Bank, lancée en 2019, est évaluée à 18 000 consommateurs par mois. Son objectif pour décembre 2021 (400 000 clients) a déjà été réalisé. D’ici quatre ans, la marque de La Banque Postale ambitionne toujours de recenser plus d’un million d’affiliés. Elle vise également la rentabilité. La DG de l’établissement, Alice Holzman se réjouit :
Nous sommes en ligne avec notre plan de marche.
Alice Holzman
Pour poursuivre l’aventure, du chemin reste néanmoins à parcourir. Dans les années à venir, l’idée consistera à bien se positionner en première place. Le président du directoire de La Banque Postale, Philippe Heim déclare :
Le nerf de la guerre, c’est l’acquisition de clients, c’est cela qui crée de la valeur.
Philippe Heim
En parallèle, une trentaine de nouveaux entrants essaient actuellement de s’introduire dans le marché bancaire extrêmement concurrentiel des professionnels et particuliers.