La concurrence entraîne une légère baisse des prix sur le marché bancaire français
Les tarifs bancaires reculeront de 0,65 % en ce début d’année, selon un comparatif commandé récemment par Le Monde. Cette tendance s’explique entre autres par les prix ultra-compétitifs de la nouvelle génération de banques. Les réseaux traditionnels sont donc obligés de s’aligner sur ces tarifications pour préserver leur attractivité et résister à la concurrence.
Les banques en ligne et les néobanques s’imposent actuellement comme les établissements financiers les moins chers du marché français. Cet avantage des enseignes dématérialisées a été récemment confirmé par une comparaison bancaire du quotidien Le Monde. Les grands réseaux s’efforcent néanmoins de réduire l’écart en proposant des packages à des tarifs concurrentiels.
Dans ce contexte, les prix moyens affichés dans le secteur tendent à baisser au profit des consommateurs. Toutefois, certaines prestations comme les cartes bancaires restent assez chères auprès des enseignes traditionnelles. Les utilisateurs constateront même une légère hausse des frais de service pour cette année. Ce phénomène concerne par ailleurs la plupart des cartes des banques classiques.
Des banques favorisées sur certains profils
Dès début 2021, les Français dépenseront en moyenne 152,45 euros par an en frais bancaires. Ces chiffres s’appuient notamment sur les nouvelles grilles tarifaires de 160 banques réparties dans tout l’Hexagone. Pour réaliser ce comparatif, les experts mandatés par Le Monde se sont par ailleurs basés sur six profils différents :
- Jeune inactif (20 ans) ;
- Jeune actif (23 ans) ;
- Employé (40 ans) ;
- Cadre (40 ans) ;
- Cadre supérieur (40 ans) ;
- Sénior (65 ans).
Chaque profil client correspond à des besoins spécifiques et à un panier de services privilégiés. Boursorama et Fortuneo se sont ainsi imposées comme les enseignes les moins chères du marché pour la plupart des clients. De son côté, Le Crédit Agricole fait partie des banques classiques les plus avantageuses pour les six profils. La Banque Postale, pour sa part, a réussi à se démarquer dans cinq cas sur six.
Le Crédit Agricole bénéficie toutefois d’un statut particulier auprès des clients séniors. En effet, ses succursales monopolisent le top 3 des banques les moins chères pour les 65 ans et plus. Le Crédit Agricole de Provence Côte d’Azur se démarque nettement avec un tarif annuel de 129,9 euros. Il est suivi par CA Aquitaine et ses 132,9 euros annuels. Enfin, CA Toulouse et Midi-Toulousain propose 135,5 euros par an.
Les séniors débourseront en moyenne 147,8 euros par an sur l’ensemble du réseau du Crédit Agricole. La Banque Postale, pour sa part, affiche 149 euros annuels pour ce profil. Selon le comparatif cité, les prix moyens sur ce segment peuvent atteindre les 190,4 euros à l’échelle nationale.
Un net avantage pour les banques numériques
Sans surprise, Boursorama et Fortuneo sont les banques les moins chères pour les jeunes. Elles s’illustrent notamment avec un coût annuel de 0,9 euro pour le jeune inactif. Avec l’actif de 23 ans, le duo s’impose encore en affichant respectivement 14,6 euros et 20,8 euros annuels. Le Crédit Agricole est, pour sa part, le réseau le moins cher pour ces profils. Il applique des tarifs annuels respectifs de 45,4 euros et 76,5 euros.
En revanche, le Groupe Crédit du Nord est la banque la plus chère pour un inactif de 20 ans. Ce profil sera en effet facturé à 118,5 euros par an au sein du réseau. Ce statut revient à LCL pour les jeunes actifs, avec ses 126,7 euros annuels. À titre de comparaison, la Banque Postale propose un tarif de 84,5 euros par an à cette clientèle.
Pour le cadre de 40 ans, Boursorama, Fortuneo et BfoBank sont les banques les moins chères cette année. Les trois enseignes affichent respectivement 15,6 euros, 21,7 euros et 47,3 euros annuels. Cette fois-ci, la Banque Postale se démarque dans la catégorie des banques de réseaux avec un tarif de 203,9 euros par an. Le Crédit Agricole se retrouve en deuxième position avec ses 214,9 euros.
Enfin, Boursorama et Fortuneo sont également les moins chères pour le profil de cadre supérieur. Ces deux banques proposent des tarifs respectifs de 11,9 euros et de 18 euros. La troisième place revient à ING avec ses 50 euros annuels. Du côté des banques classiques, le podium est occupé par le Groupe Crédit du Nord (223 euros), la Banque Postale (224,9 euros) et le Crédit Agricole (228,8 euros).
