Les Gafa bientôt soumis à la même règlementation que les institutions bancaires ?
Aujourd’hui, les géants du numérique et autres fintech continuent leur percée dans l’univers financier tout en échappant au contrôle des autorités de régulation bancaire. Selon le gouverneur de la Banque de France, il est important de prendre les dispositions nécessaires pour pouvoir les intégrer au paysage bancaire et accepter les innovations qu’ils apportent.
Filialisation ou dissociation
Le développement des banques sans agence comme la banque en ligne, les fintech et les Big Tech fait de l’ombre aux établissements traditionnels. Ce phénomène inquiète les régulateurs en France et à travers le monde.
D’après les hauts responsables de la Banque centrale française,
Il existe des moyens qui mettront tous les acteurs du secteur à un niveau égal, tout en profitant des innovations technologiques afin d’optimiser leurs offres et prestations.
Important François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, propose ainsi une régulation orientée vers la nature des activités en partant de la base « même activité, même risque, même règle ». Concrètement, l’idée est de réunir les activités financières des Big Techs sous une seule entité.
Il ajoute que
Ce système de filialisation constitue un moyen pour le superviseur d’avoir une vue d’ensemble sur les activités du groupe, d’estimer le risque systémique et d’établir les exigences prudentielles.
François Villeroy de Galhau
Les dispositions mises en œuvre aux États-Unis sont plus drastiques avec la séparation de l’activité commerciale de l’activité financière des mastodontes de la tech afin de mieux assurer leur contrôle.
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Renforcement du projet EPI
En attendant l’application des nouvelles mesures qui seront traitées sur le plan international, le secteur bancaire européen peut d’ores et déjà se concentrer sur les projets en cours pour mieux faire face à la concurrence des Big Techs.
Le système de paiement paneuropéen EPI en fait partie. Ce dernier a été développé par 16 grandes banques européennes, soutenues par la BCE. L’objectif est de restituer au Vieux Continent sa souveraineté en matière de services de paiement actuellement monopolisés par les géants américains du secteur.
Selon François Villeroy de Galhau,
La Banque de France soutient la décision d’un go qui sera probablement considérée dans quelques jours.
François Villeroy de Galhau
Il estime que
La vitesse est tout aussi importante que la substance. Le système bancaire européen dispose, en effet, de deux ans pour vaincre les Big Techs ou s’incliner devant eux.
François Villeroy de Galhau