Les 28 pays européens dans le viseur de la néobanque Monzo
La néobanque britannique Monzo vient de décrocher une licence bancaire complète, lui ouvrant les frontières de l’Union européenne. Elle suit ainsi les traces de la banque mobile allemande N26, déjà présente dans 17 des 28 pays de l’UE, deux ans seulement après son entrée en scène. Un « passeport » qui risque cependant d’être remis en cause après le Brexit…
Plusieurs millions de clients potentiels…
Faire de l’ombre, voire concurrencer les acteurs traditionnels, à travers une offre mobile ergonomique, accessible et répondant aux besoins d'une clientèle de plus en plus soucieuse des questions de transparence des prix et souhaitant maitriser davantage leurs finances, telle est l’ambition de la néobanque britannique Monzo.
Elle vient de franchir une étape, en obtenant une licence bancaire qui lui permet de proposer des produits complets (la possibilité d’ouvrir un compte en ligne avec IBAN et sans aucune limitation de dépôts, d’autoriser des découverts, de réaliser des opérations en devises, de proposer des cartes prépayées MasterCard…) à ses 150 000 clients britanniques.
De ce fait, en étoffant sa gamme de services, elle en tirera corollairement des revenus, notamment à travers les dépôts confiés par les clients qui seront « transformés » en prêts.
Une bonne nouvelle qui arrive (un peu) tard, car le Brexit a été amorcé, remettant en cause l’ouverture des banques britanniques à l’UE. Le porte-parole de la néobanque reste cependant optimiste concernant l’avenir. Interrogé par le site spécialisé dans les actualités économiques et financières Bank Innovation, il souligne que « Monzo souhaite vivement développer ses activités à l’Union européenne ». En effet, en prenant uniquement le cas de l’Hexagone, c’est plus de 65 millions de clients potentiels, un marché qu’on ne peut donc sous-estimer.
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Sur la bonne voie
Outre cet agrément, la néobanque vient aussi de lever pour près de 19,5 millions de livres auprès de trois fonds d’investissement (Passion Capital, Orange Digital Ventures et Thrive Capital), ce qui porterait la valorisation de la banque mobile à environ 62,5 millions de livres. Elle envisage en outre de lancer dans les semaines qui viennent une campagne de crowdlending afin de lever 2,5 millions de livres supplémentaires. Ce capital devrait lui permettre d’entamer une phase de croissance.
Monzo se trouve ainsi sur la bonne voie, marchant sur les traces de l’allemande N26. Les ambitions restent toutefois modestes si l’on tient compte de son fondateur, Tom Blomfield, qui précise que
La banque vise un million de clients, une clientèle composée essentiellement d’ultra-connectés, qui s'attendent à obtenir ce dont ils ont besoin en quelques clics.
Tom Blomfield