Comment la numérisation de l’argent peut servir la société ?
Les moyens de paiement se multiplient : chèques, cartes bancaires, applications de paiement via téléphone mobile, paiement sans-contact… Le choix est tel que, selon une récente étude Ipsos, 35 % des consommateurs européens et américains déclarent utiliser « rarement » de l’argent liquide. 33 % seraient même prêts à abandonner complètement billets et pièces pour leurs paiements. Quels seraient les avantages d’une économie sans argent liquide ?
Un moyen de lutte contre la fraude
Numérisés, les paiements sont facilement traçables, compliquant les trafics en tous genres, le travail au noir, mais surtout les activités terroristes. Ils permettraient aussi de réduire les frais bancaires engendrés par la traque de fausse monnaie.
Il reste que des efforts restent encore à faire, car l’affaire des Panama Papers vient de démontrer que la circulation de l’argent, qu’il soit physique ou virtuel, peut échapper au contrôle par les autorités.
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Une solution de sécurité ?
Le paiement sans contact se généralise, équipant 66 % des cartes bancaires françaises et représentant désormais 10 % des paiements. Si la technologie accélère les paiements, elle n’est pas totalement épargnée par les vols.
En effet, même sans le code, il est possible de pirater la carte, mais pour un petit nombre d’opérations, dont le montant est généralement limité à 100 €. Une fois le nombre maximum atteint, une nouvelle saisie du code est nécessaire pour activer l’option sans contact.
Quant au paiement mobile, le code de verrouillage du smartphone constitue l’unique protection disponible. Par ailleurs, l’application se désactive à distance en cas de vol du téléphone. Enfin, les banques disent dédommager les clients en cas de vol, tant pour les applications mobiles que pour le sans contact.
Les établissements financiers ont d’ailleurs un intérêt à la numérisation des devises, afin de s’éviter les coûts de gestion, de stockage et transport de l’argent liquide.
Un outil de régulation
Des échanges uniquement virtuels faciliteraient le contrôle du système, d’encourager le crédit et doper l’investissement pour contribuer à la croissance économique.
Toutefois, en cas de crise ou de défaut de paiement, le gel des moyens financiers par les autorités est également plus simple, avec des conséquences dramatiques pour certains. Un exemple probant est celui des banques grecques, dont les avoirs ont été gelés par l’UE au cours de l’été 2015. La population a souffert pour retirer l’argent liquide nécessaire à son quotidien.