Un tour de table fructueux permettra à N26 de réduire son retard face à son concurrent Revolut
Revolut et N26 se livrent une lutte acharnée pour devenir la fintech numéro une sur le Vieux Continent. Pour l’heure, c’est la startup britannique qui s’impose comme le leader de ce secteur. Mais son principal concurrent compte bien rattraper son retard, le temps de corriger les failles de son système de vérification.
La concurrence fait rage dans le secteur de la banque en ligne. Pour le moment, c’est la fintech britannique Revolut qui semble garder une certaine longueur d’avance sur les autres. Ce, notamment depuis qu’elle a clôturé en juillet un tour de table de 800 millions de dollars, augmentant sa valorisation à près de 33 milliards de dollars.
Mais ses concurrents ne sont pas près de lui laisser son siège. Le principal rival de Revolut, la fintech berlinoise N26, compte bien se rattraper. La preuve en est que cette dernière vient de boucler une levée de fonds à hauteur de 900 millions de dollars. Elle se valorise ainsi aujourd’hui à 9 milliards de dollars.
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La course au lancement de nouveaux produits est lancée
Il va sans dire que l’approche des deux fintechs a pesé lourdement sur leur rentabilité et leur valorisation, mais pour renforcer leur position ces enseignes se sont lancées dans une course au lancement de nouveaux produits maintenant qu’elles disposent des moyens financiers nécessaires pour y parvenir.
Revolut offre des taux de change très avantageux à ses clients. Cette stratégie lui a permis d’attirer les jeunes qui aiment voyager. De plus, la néobanque propose une pléthore de services à ses clients, comme le relatent des experts financiers. Ces derniers expliquent en effet que Revolut présente de nouvelles fonctionnalités ou produits à chaque conseil d’administration qui se tient tous les deux mois. En ce sens, l’enseigne a récemment lancé Stays, ce service permettant à ses clients tricolores de réserver des appartements ou des chambres d’hôtel via son application.
De son côté, N26, qui propose moins de produits, veut élargir ses activités sur le Vieux Continent. La startup allemande va bientôt lancer le paiement fractionné en France, une fonctionnalité déjà accessible à ses clients résidant en Allemagne. D’ici 2022, N26 compte aussi lancer une activité e-commerce. Si le manque de produits et de fonctionnalités fait aujourd’hui défaut à la fintech berlinoise, par rapport à son concurrent Revolut, elle entend bien y remédier prochainement. D’ailleurs, elle envisage de proposer prochainement le livret A et le trading de cryptomonnaies à ses sociétaires.
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Corriger les failles du système de vérification
Avant de proposer de nouveaux produits et de nouvelles fonctionnalités à ses clients, N26 entend d’abord corriger les failles de son dispositif de prévention contre le blanchiment d’argent.
En effet, la fintech avait été sanctionnée à maintes reprises par le gendarme financier allemand ces dernières années pour des défauts dans son système de vérification. La dernière amende en date se monte à 4,25 millions d’euros. Ainsi, N26 va d’abord corriger ce problème avant de se pencher sur le lancement de nouveaux produits.
Pour rectifier le tir, le principal concurrent de Revolut a ainsi décidé de limiter l’ouverture de nouveaux comptes entre 50 000 et 70 000 nouveaux clients par mois. En parallèle, il s’est aussi lancé à l’assaut des États-Unis, tout comme son rival britannique même si les deux startups peinent aujourd’hui à percer outre-Atlantique. Et pour cause, les Américains plébiscitent les banques en ligne locales.
À ce propos, un rapport a démontré que l’application de N26 n’accuse que 172 000 téléchargements, soit à la 10e place des app bancaires les plus téléchargées aux États-Unis au premier semestre 2021. Si la percée dans ce pays n’est pas chose aisée pour N26, la fintech berlinoise est plus optimiste quant à son futur lancement au Brésil où elle compte déjà 40 employés.