Les hausses de tarifs sont désormais incontournables pour les néobanques visant la rentabilité
Jusqu’à présent, les néobanques sont en grande majorité des établissements non rentables. Cette situation s’explique entre autres par leur jeunesse et leur prédilection pour la gratuité. Depuis peu, ces nouveaux acteurs semblent réellement décidés à dégager des bénéfices afin d’assurer leur avenir. Cette initiative passe nécessairement par la restriction des offres gratuites, voire l’augmentation de certains tarifs.
Revolut fait actuellement partie des néobanques résolues à dépasser le seuil de rentabilité sur le moyen terme. L’enseigne britannique a ainsi revu à la hausse certains prix après la première vague de l’épidémie de Covid-19. Récemment, la banque a aussi annoncé l’augmentation des frais sur les retraits, les achats d’actions et les virements internationaux.
Cette révision tarifaire sera par ailleurs accompagnée d’une réduction des montants plafonds et du nombre d’opérations gratuites. Les utilisateurs Standard sont généralement les plus touchés par ces changements. Cependant, les clients Premium sont également concernés par ces hausses sur certains services. La néobanque a appliqué ces modifications dès début mars.
Des actions moins accessibles
Depuis le 1er mars, les amateurs de trading doivent désormais s’acquitter de frais de garde de 0,12 % par an. Auparavant, le tarif était de 0,01 % de la valeur des actifs des clients. Cette mesure concerne par ailleurs tous les utilisateurs de Revolut, indépendamment de la formule souscrite. Il s’agit en définitive d’une conséquence directe du Brexit.
Suite à cet évènement, la néobanque britannique a modifié sa politique d’assurance sur l’achat d’actions. L’enseigne peut néanmoins compter sur l’énorme succès du trading auprès des clients particuliers pour se rémunérer avec ce service. D’ailleurs, des milliers de Français se servent actuellement de cette fonction pour acquérir des actions en toute simplicité.
Face à ce contexte favorable, l’enseigne a décidé de réduire le nombre d’opérations non facturées pour la majorité de ses clients. Seuls les souscripteurs de l’offre Metal (13,99 euros par mois) pourront encore effectuer des opérations gratuites de manière illimitée.
En revanche, la formule gratuite n’accorde plus qu’une transaction sans commission dans le mois (contre 3 auparavant). Les utilisateurs Plus, eux, ont pu garder les trois opérations gratuites par mois. Enfin, les clients Premium n’ont plus droit qu’à 5 actions mensuelles sans frais, au lieu de 8.
Des modalités révisées pour les retraits et les virements
Auparavant, Revolut limitait seulement le montant des retraits dans le mois. La néobanque britannique restreint désormais le nombre de ces transactions, pour les utilisateurs Standard. En revanche, ces restrictions ne concernent pas les formules Plus, Premium ainsi que Metal. Concrètement, le plafond est maintenu à 200 euros mensuels. Les retraits gratuits, en revanche, seront fixés à 5 par mois.
Les limites s’appliquent, par ailleurs, indépendamment l’une de l’autre. Dans la pratique, le client devra payer des frais de 2 % de la somme retirée, au-delà de 200 euros. Cette commission sera également facturée après le cinquième retrait gratuit du mois. Des frais d’un euro sont aussi prévus pour les transactions avec des petits montants.
Cette nouvelle tarification sera appliquée à partir du 23 avril prochain, avec les nouveaux frais sur les virements internationaux. Ce terme désigne les transactions hors de la zone SEPA, de la Suisse et du Royaume-Uni. Désormais, les clients Standard et Plus devront s’acquitter d’une commission de 30 centimes à 5 euros pour tout virement SWIFT.
Les offres Premium et Metal, pour leur part, continuent de proposer des virements gratuits. La première propose chaque mois une transaction gratuite. La seconde permet, en revanche, d’en effectuer trois par mois sans frais.