La Banque Postale renforce le développement de son activité gestion d’actifs
L’an dernier, la Banque Postale a fait fusionner avec Natixis AM sa branche dédiée à la gestion d’assurance-vie. Depuis, les deux entités comptabilisent un encours total de 430 milliards d’euros sous l’enseigne unique Ostrum AM. Le groupe a récemment décidé de redynamiser les activités restantes de LBPAM (La Banque Postale Asset Management). Il vise par ailleurs des objectifs ambitieux.
Selon l’AFP, LBPAM gère actuellement 52 milliards d’actifs en tout, dont 35 milliards pour des institutionnels. La banque publique ne réserve donc pas les grands clients à Ostrum. Pour rappel, elle contrôle 45 % de ce nouveau géant de l’asset management. Le groupe français envisage, en parallèle, de développer ses offres destinées aux personnes morales.
Dans le cadre de cette démarche, la Banque Postale a renforcé le staff commercial supervisé par Caroline Frelet-Desclaux. Cette dernière sera désormais soutenue par plusieurs experts réputés en matière de ventes pour grands comptes. La nouvelle équipe inclut notamment Philippe Guérin (ancien d’Ofi), Frédéric Didelot (parti d’Allianz GI) et Cyril Jemain (d’Exane).
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Une stratégie commune au groupe
Le pôle financier de La Poste évolue aujourd’hui dans différents secteurs, comme la banque en ligne, l’asset management…. Le groupe mise notamment sur l’ISR (investissement socialement responsable) pour s’imposer sur ces marchés, d’après les analystes. D’ailleurs, il bénéficie déjà d’un avantage significatif en garantissant ce label à tous les fonds nouvellement créés.
De même, le gestionnaire d’actifs LBPAM met en avant les thématiques durables pour se distinguer de la concurrence. La stratégie de l’établissement repose également sur la promotion des obligations convertibles et de la dette d’infrastructures. Outre ses effets sur les particuliers, cette démarche permet d’améliorer l’image de l’asset manager auprès des grands clients.
Ainsi, selon une étude récente, 26 % des investisseurs institutionnels ont actuellement une opinion positive de LBPAM. De ce fait, l’établissement a décroché la troisième place du palmarès Amadeis des gestionnaires d’actifs ISR cette année. Il s’agit d’une distinction particulièrement importante pour séduire les épargnants particuliers et les personnes morales en France.
Des objectifs couvrant tous les profils clients
Après la fusion avec Natixis AM, Ostrum a hérité de plusieurs membres importants de LBPAM, comme Clotilde Daignes. Cette dernière était directrice des ventes pour les clients institutionnels. Elle a ensuite été remplacée par Caroline Frelet-Desclaux, déjà directrice du développement pour Tocqueville Finance. Cette filiale de l’asset manager se spécialise dans la gestion d’actions.
L’équipe restante s’efforce actuellement d’informer la clientèle sur la réorganisation de l’établissement. De plus, LBPAM n’abandonne pas pour autant les institutionnels. Représentant 35 milliards d’encours, le segment dépasse les particuliers avec leurs 13 milliards. Ce volume surclasse aussi les 4 milliards d’encours des CGP (conseillers en gestion du patrimoine) et autres distributeurs. Selon la directrice du développement et du marketing, Mathilde Sauvé :
Les trois segments de clientèle doivent contribuer au même rythme à la croissance de nos encours.
Mathilde Sauvé
La Banque Postale ambitionne de gérer 70 milliards d’actifs à l’horizon 2025, d’après l’AFP. Elle a récemment présenté ces chiffres dans son nouveau plan de développement.