Avec ses différents atouts, la dette privée unitranche séduit davantage de fonds de capital-investissement
En étudiant de près l’évolution du système financier européen, les analystes ont découvert que la dette privée unitranche séduit davantage de fonds de capital-investissement depuis la crise financière de 2008. Non pas sans raison parce que ce type de financement dispose de différents atouts pour assurer son développement, malgré son coût plus élevé.
En perpétuelle quête de financement, les fonds d’investissement explorent différentes pistes pour financer leurs projets. Et d’après les constats, tout indique qu’ils sont de plus en plus nombreux à changer de banque pour se tourner vers le marché de la dette privée à effet levier en plein essor ces dernières années.
En concentrant leurs regards sur le sujet, les analystes ont d’ailleurs découvert que ces opérateurs éprouvent un certain penchant pour un modèle financier jugé plus cher que celui adopté par les banques en faisant allusion à la dette privée dite unitranche mettant en exergue ses différents atouts pour séduire les emprunteurs.
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Un marché porté par différents atouts
D’après les observateurs, le succès du marché de la dette privée unitranche s’est essentiellement fait remarquer sur la période d’après la crise financière de 2008. Ce, pour la simple raison qu’en faisant l’objet d’une réglementation plus serrée, les banques étaient moins disposées à satisfaire les attentes des clients pour financer des achats avec effet de levier (LBO).
De quoi permettre à ce mode de financement de faire son entrée et entamer son ascension pour ainsi dire qu’il s’agit là de l’élément déclencheur pour cette filière qui peut également compter sur d’autres atouts pour assurer sa croissance.
À commencer par le fait que contrairement aux prêts syndiqués qui sont fractionnés en plusieurs tranches à des taux différents et répartis entre différentes enseignes bancaires, la dette privée unitranche donne accès à un seul prêt pour un taux unique. À cela s’ajoutent d’autres avantages :
- Le caractère pratique et simple des négociations ;
- Une rémunération relativement élevée pour les investisseurs pouvant s’attendre jusqu’à 8% contre 0% pour une obligation d’État à titre de comparaison.
- La possibilité de rembourser la dette avec le prix de revente de la société financée.
Les fonds de capital-investissement sous son charme
Selon le cabinet d’étude Deloitte, l’essor de la dette privée unitranche se fait essentiellement remarquer sur la période de 2015 à 2019 en indiquant dans un passage de son rapport que :
Le nombre d’opérations financées par de la dette privée en Europe est passé de 281 en 2015 à 512 en 2019.
Un nombre qui s’est retrouvé à 385 en 2020 à cause de la crise selon les experts à la source de ces données et qui ont également fait état d’un effet de rattrapage depuis début 2021. Tout cela pour en venir au fait qu’avec les différents atouts susmentionnés, les fonds de capital-investissement sont de plus en plus nombreux à tomber sous son charme en multipliant les opérations de grande envergure selon le cofondateur d’Aether Financial Services soulignant que :
Les valorisations des opérations de private equity sont de plus en plus grandes et les financements ont logiquement suivi, y compris les unitranches dont les tickets ont aussi augmenté.
Les opérations effectuées dernièrement illustrent bien la situation si ce n’est que d’énumérer celle de :
- Fin 2020 permettant à la société de gestion Eurazeo d’acquérir Questel pour 555 millions d’euros ;
- Début 2021 permettant à Eurazeo de racheter Aroma-Zone pour 410 millions d’euros ;
- Juillet 2021 marqué par l’acquisition de Stamps par Thoma Bravo pour 2,6 milliards de dollars.
Concernant ce dernier point, il faut d’ailleurs préciser qu’en atteignant cette barre des 2,6 milliards de dollars, ce fonds de capital-investissement américain a établi un nouveau record dans l’univers de la dette unitranche.