Les fraudes bancaires à l’origine d’une perte de 6 milliards de FCFA au Cameroun
Les fraudes bancaires prennent de l’ampleur au Cameroun, d’après le rapport sur la cyberdélinquance publié récemment par l’ANTIC (Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication). Ce phénomène a occasionné une perte de 6 milliards de FCFA en 2019, et l’agence a reçu plus de 2000 plaintes relatives à des infractions commises par des cybercriminels depuis 2018.
Les raisons de la recrudescence des fraudes bancaires
Selon l’explication du premier responsable de l’ANTIC, le professeur Ebot Ebot ENAW,
Les escrocs recourent le plus souvent aux faux ordres de virement. Pour ce faire, ils font parvenir une demande urgente de virement, ou bien ils prétendent être un membre de l’entité de régulation.
Différentes raisons favorisant la recrudescence de la fraude bancaire au Cameroun ont ainsi été citées par l’ANTIC :
- l’absence d’harmonisation des stratégies de cybersécurité dans différentes structures ;
- le non-respect des référentiels et des mesures correctives recommandées par l’agence ;
- l’inexistence d’un cadre multi acteur chargé de la gouvernance et de la sécurité des systèmes d’information ;
- et l’insuffisance des actions de sensibilisation du public.
Viennent s’y ajouter l’absence d’une stratégie opérationnelle de communication digitale, la non-observation des dispositions de la loi relatives à la collecte des données de trafic et à l’identification des abonnés par les opérateurs, et le manque réel de structures de formation sur la cybersécurité.
ImportantLa protection des systèmes d’information et des données des clients devrait ainsi être au cœur des préoccupations des banques.
Parmi les mesures à privilégier pour ce faire figure le renforcement de la sécurisation des comptes bancaires ainsi que l’accompagnement et la sensibilisation des clients et des employés aux différents risques.
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Plus de 2000 plaintes reçues depuis 2018
Au cours des 2 dernières années, l’agence a reçu 2050 de plaintes relatives à des infractions commises par des cybercriminels. En plus des Fovi (faux ordres de virement), ces derniers ont également recours au scamming, au phishing et au skimming (qui consiste à pirater les cartes bancaires depuis un DAB).
À cet effet,
Une collaboration étroite entre tous les spécialistes de la protection des données s’impose en vue de renforcer les dispositifs de cyber sécurité dans les différents secteurs,
Insiste le numéro un de l’ANTIC.