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L’une des raisons pour lesquelles les consommateurs restent attachés au cash est que, contrairement aux paiements dématérialisés, celui-ci ne présente aucun risque de fraude. Mais avec l’épidémie de coronavirus, l’usage du liquide a reculé au profit des moyens de règlement électroniques. Les autorités sanitaires encourageaient en effet le recours aux modes de paiement sans contact. Ce qui a conduit à une multiplication des fraudes, lesquelles ne sont pas systématiquement remboursées par les banques.
L’enquête menée par l’association UFC-Que Choisir met en exergue la multiplication des fraudes liées au paiement sans contact et à distance depuis le début de la crise sanitaire et l’accroissement de l’usage de ces méthodes de paiement.
Important Déjà fortement fragilisées par la crise sanitaire et économique, certaines banques refusent d’indemniser les clients lésés. Elles ne reconnaissent pas la vulnérabilité de leur système de sécurité (méthode d’authentification) et préfèrent reporter la responsabilité sur les victimes, les accusant de négligence.
Pourtant, une autre enquête a démontré l’obsolescence de certains dispositifs d’authentification de certains établissements. Afin de protéger le compte bancaire de leurs clients, nombre d’entre eux se contentent de la confirmation par SMS des transactions effectuées. La vulnérabilité d’une telle méthode a été démontrée à maintes reprises.
Pour ne pas avoir à dédommager les clients lésés, les banques mal intentionnées ne se contentent pas de rejeter la faute sur eux, elles font également en sorte de complexifier les procédures de réclamation pour décourager les plaignants.
Pour ce faire, elles multiplient volontairement les étapes de la procédure. 26 % des consommateurs interrogés ont d’ailleurs remarqué ce stratagème employé par les banques.
Avec la pandémie, même les terminaux électroniques de paiement nécessitant la saisie d’un code secret ont été fortement déconseillés ; les touches pouvant être un vecteur de transmission du coronavirus.
Il a donc fallu se rabattre sur les paiements à distance et le sans contact, avec tous les risques que cela comprend. Il faut savoir que le taux de fraudes liées au sans contact est deux fois plus élevé comparé à celles relatives aux transactions classiques (qui requièrent la saisie d’un code secret).
Le phénomène s’est même accentué pour les paiements en ligne puisque le nombre d’actes frauduleux a été multiplié par dix-sept.
Si la crise perdurait et que, sans trop avoir le choix, les consommateurs optaient pour les paiements dématérialisés, UFC-Que Choisir estime les montants dérobés par les fraudeurs à environ 660 millions d’euros.
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