Confinement : des économies par-ci, des dépenses par là
Dire que le confinement a bouleversé les habitudes est un doux euphémisme. Du jour au lendemain, le mode de vie des Français a presque changé du tout au tout. Travailler depuis leur domicile, renoncer à une partie ou à la totalité de leur salaire, consommer de façon plus responsable... Le confinement a été vécu de manière différente par les ménages.
Un comportement plus responsable
Immobilisés chez eux, les ménages ont vécu le confinement de différentes manières, en fonction de leur niveau de vie.
Pour les plus aisés, ce fut l’occasion de changer de mode de consommation. Avec la fermeture des grands magasins, nombreux sont ceux qui ont découvert la joie de consommer des produits frais et bio, directement issus des producteurs.
Dans un esprit de prévention, la tendance était également à l’épargne. C’était le moment idéal pour ouvrir un compte bancaire et mettre de l’argent de côté, peu importe si le taux d’intérêt est bas. Au niveau national, le volume d’épargne des ménages français a atteint les 55 milliards d’euros.
Pour les moins fortunés, faire des économies ne fut pas chose aisée. Si les dépenses en loisirs, sorties et frais de transport ont été presque réduits à néant, d’autres postes comme l’électricité, le chauffage ou encore le téléphone sont venus gonfler la facture à la fin de mois.
Baisse du pouvoir d’achat
Lors de la crise des Gilets jaunes, il n’a jamais vraiment été établi si la baisse du pouvoir d’achat était réelle ou juste une impression, cette fois, avec la crise sanitaire et le confinement, elle est bien plausible. Et là encore, elle sera profondément ressentie par les uns, mais à peine palpable pour les autres.
Important La classe moyenne, constituée en majorité de salariés et d’ouvriers, sera la plus impactée.
Une étude récente a dévoilé qu’entre la mi-mars et le 11 mai, la baisse de revenus pour environ 6 millions de salariés se chiffre en moyenne à 410 euros.
Les cadres, de leur côté, s’en sortent plutôt bien puisque, d’après une autre enquête, seuls 17 % d’entre eux ont été contraints au chômage partiel ou entier, contre 56 % chez les ouvriers.
La crise aura démontré de manière évidente que la facture a été beaucoup plus salée chez les petits salaires que chez les mieux lotis.