Les acteurs traditionnels du secteur financier ne profitent pas pleinement des innovations apportées par l’IA
Capgemini, le spécialiste européen de la transformation digitale, a mené une enquête au cours du second trimestre 2020. Celle-ci a révélé que les acteurs traditionnels du secteur financier ne profitent pas au mieux des innovations apportées par l’IA. D’après les résultats de cette étude, l’usage des technologies basées sur l’intelligence artificielle ne concerne que 5 % des établissements bancaires et 6 % des assureurs.
Bien que cette technologie permette à ces professionnels d’améliorer l’expérience client et de ce fait, la satisfaction des utilisateurs de leurs services, de nombreux facteurs de blocage freinent son usage au sein du secteur financier, déplorent les auteurs de l’étude. Parmi ceux-ci, les coûts jugés trop élevés de la mise en œuvre des projets et les menaces pour les emplois sont largement évoqués.
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Les avantages présentés par l’IA pour les activités de la banque de détail
En principe, les apports technologiques de l’IA sont plus perceptibles dans les activités de la banque de détail. Les établissements ayant déjà adopté cette solution proposent des assistants bancaires virtuels à leurs clients (chatbot et voicebot).
Ces outils répondent directement aux questions posées par les particuliers ou les mettent en relation avec un conseiller. Certains assistants numériques anticipent même les attentes des consommateurs et suggèrent des services susceptibles de répondre à leurs besoins.
ImportantL’intelligence artificielle joue également un rôle important dans le crédit scoring en facilitant l’analyse de toutes les données pertinentes. L’outil fournit une réponse instantanée et permet aux analystes de crédit de prendre rapidement une décision.
D’autre part, grâce à l’IA, le processus d’ouverture de compte bancaire devient plus simple et nécessite moins de temps.
Dans l’ensemble, le parcours client devient plus fluide et rapide, même si parfois des écarts entre les attentes et la réalité ont été observés aussi bien du côté des banques que celui des clients.
Une menace pour l’emploi
Une des raisons qui freinent l’utilisation de l’IA au sein des établissements financiers traditionnels vient de l’idée que celle-ci représente une menace pour l’emploi. Cette crainte est partagée par plus de la moitié des professionnels bancaires (52 %) et des assureurs (53 %) interrogés.