Les banques sont énormément impactées par la crise, mais elles restent solides
Les groupes bancaires français publient un à un leur bilan du deuxième trimestre, c’est notamment le cas de Société Générale et Natixis. Les résultats ne sont pas fameux, mais les banques restent solides même en ces temps difficiles. On peut d’ailleurs remercier les réformes en vigueur depuis la crise des Subprimes en 2008.
Société Générale et Natixis viennent de dresser leur bilan du deuxième trimestre, et les résultats semblent être des plus alarmants. La marque au logo rouge et noir affiche 1,26 milliard d’euros de perte nette quand ce déficit s’élève à 57 millions d’euros pour la filiale du groupe BPCE englobant Banque populaire et Caisse d’Épargne. Et ils ne sont pas les seuls à avoir obtenu cette triste performance.
Une situation qui inquiète les professionnels du secteur, car les organismes bancaires constituent le pilier le plus important à l’économie. Mais il ne faut pas pour autant céder à la panique, ouvrir un compte bancaire en ces temps de crise reste une bonne option.
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Les banques sont solides
La crise sanitaire due au Coronavirus a également de lourdes répercussions en interne. Natixis, par exemple, vient de remercier son directeur général. Quant à la Société Générale, elle a indiqué qu’une restructuration était nécessaire compte tenu de la conjoncture actuelle, de la dévaluation des produits financiers et des évolutions des modes de vie. Les salariés ne sont pas, de ce fait, à l’abri d’un licenciement dans le but d’alléger les charges de la société.
Mais qu’on se rassure, ces géants du secteur ne sont pas au bord de la faillite, malgré ces pertes, ils restent assez solides. Il est à noter qu’une division de BNP Paris a réussi l’exploit de générer des bénéfices conséquents en ces temps de récession.
Ces bilans négatifs sont les résultats de la crise bien évidemment, mais cela s’explique surtout par les réserves de capital que sont constituées les enseignes bancaires. Ces provisions ont été réalisées en captant une partie des chiffres d’affaires réalisés. Ce matelas financier servira notamment à compenser les défauts de remboursements sur crédits, et les éventuelles pertes engendrées par la faillite des entreprises. Il semblerait donc que les groupes bancaires soient à l’abri d’une récession économique, et la récente reprise des activités constatée à la mi-mai laisse présager que la situation devrait s’améliorer très rapidement. De nombreux observateurs s’accordent même à dire que le plus dur est derrière eux.
Cependant, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, on n’est pas totalement à l’abri d’une nouvelle vague de propagation du covid-19.
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Merci aux réformes de 2008
La crise des Subprimes survenue en 2008 aura été un mal pour un bien. En effet, suite à ce sinistre, les régulateurs européens ont mis en place des réformes avant de parer à une situation du même type à l’avenir. Plus d’une décennie plus tard, une nouvelle récession économique, engendrée par la crise sanitaire a fait surface, mais cette fois-ci la structure bancaire est bien plus solide.
Dès le début de la crise, la Banque Centrale Européenne a suivi le protocole d’urgence et a gelé les dividendes des banques jusqu’au 1er janvier 2021. Suite à l’année 2008 également, l’Autorité bancaire européenne a ordonné à ces instituts financiers d’avoir toujours une réserve d’argent à portée de mains pour ne pas se retrouver à sec. Des mesures qui se sont avérées payantes, puisque force est de constater que les banques ont gardé leur solidité.
Mais la donne aurait pu être différente si les détracteurs de ces mesures avaient eu gain de cause en demandant un assouplissement des règles en vigueur. On peut donc en tirer une conclusion, il faut que les États et les régulateurs continuent de veiller à ce que les banques se conforment à ces réformes.