L’Europe anticipe une accélération de la disparition de ses agences bancaires
Les agences bancaires sont de moins en moins fréquentées selon le rapport du cabinet Sia Partners. Cette étude prévoit une forte progression du taux de disparition de ces établissements commerciaux intermédiaires au cours des deux prochaines années. L’expansion de la numérisation du secteur financier favorise cette accélération. Tous les pays de l’Europe sont concernés par ce changement toutefois peu alarmant en ce qui concerne la France.
Le rapport du cabinet Sia Partners publié au mois de mars dernier annonce une accélération de la disparition des agences bancaires en Europe. Cet organisme prévoit la fermeture d’une agence sur huit en 2020. Une conjoncture qui était moins inquiétante pour les acteurs financiers entre 2012 et 2016. La virtualisation des banques et des services du commerce financier a eu un impact important sur la popularité des agences physiques. À l’évidence, les usagers sont attirés par les apports de la nouvelle technologie à l’expérience bancaire. La France se distinguera de tous les pays de l’Europe grâce à sa performance par rapport à cette baisse. Celle-ci affiche un indicateur largement inférieur à à celui des autres pays du continent.
Les prévisions annoncent une forte progression de la fermeture des agences
D’après une publication du cabinet Sia Partners au mois de mars dernier, les acteurs financiers seront confrontés à une disparition progressive des agences bancaires européennes. 12,6% de la totalité des agences des grandes enseignes en France seront concernées par ces fermetures. Une estimation qui a été déterminée sur une période de quatre ans entre 2016 et 2020.
Le ratio est largement plus élevé en comparaison avec celui des quatre années précédentes. En effet, cet indicateur est quatre fois supérieur à celui de la période 2012-2016. Dans les détails, les agences en France seront réduites à 32 500 succursales dès le début de 2020 contre 37 000 en 2016.
D’un point de vue objectif, ce fléchissement sera moins flagrant en France comparé à tous les pays membres de l’Union Européenne. À titre de rappel, le classement en Europe en termes de recul sur la concentration des agences bancaires est le suivant, selon une étude réalisée entre 2012 et 2016 :
- France pour 3% d’agences (le plus faible indicateur de l’Union Européenne).
- Italie avec un pourcentage de 11%.
- Allemagne est à 12%.
- Espagne affiche 24% d’agences.
De ce fait, la France tiendra toujours la première position après deux années pour une statistique estimée à une agence pour deux mille habitants.
La numérisation des banques comme principal facteur
La transformation du parcours bancaire grâce à la digitalisation explique cette flagrante progression. À l’heure du numérique, les habitudes de la clientèle ont changé avec l’apparition des nouveaux outils. Ces disparitions sont les effets de tous ces avancements selon l’initiateur de cette étude.
Dans un contexte plus détaillé, la fréquence mensuelle de visites en agence est enregistrée à une fois par mois en moyenne. D’ailleurs, moins de 20% de la clientèle du secteur financier dépassent cette fréquence. Les applications mobiles et les diverses plateformes sont davantage appréciées par les consommateurs pour toutes actions rattachées à leur compte bancaire. Cela concerne par exemple la clôture ou l'ouverture de compte bancaire à distance depuis un téléphone mobile.
D’autant que l’incursion des banques en ligne et autres est de plus en plus conséquente entrainant une forte compétitivité entre les différents acteurs financiers. L’entrée d’Orange Bank sur le marché en 2017 suscite particulièrement l’attention, cet opérateur étant à la base un géant mondialement reconnu dans le domaine du télécom. Dans le cadre d’une meilleure équité, les banques traditionnelles se précipitent vers la numérisation de leurs services. Entre autres, BNP Paribas ambitionne de réussir la commercialisation en ligne de 50% de ses produits en 2020.