Nouveaux arrivés dans l’univers des PSP (prestataires de paiement), Stripe et Adyen ont rencontré un succès fulgurant auprès des entreprises françaises en raison de la performance exceptionnelle de leurs services. Les groupes bancaires, de leur côté, sont handicapés par le retard technologique, le manque d’internationalisation et le manque d’expérience sur les marketplaces.
Dès leur lancement, Stripe et Adyen ambitionnaient de surclasser les moyens de paiement de type Monext & co. Pari réussi, puisque ces figures de proue des nouveaux PSP (prestataires de paiement) ont rapidement conquis les entreprises françaises de toutes les tailles. Elles se démarquent entre autres par la diversité de leur offre, une plus grande rapidité dans l’exécution et une expérience utilisateur hors du commun.
Les banques traditionnelles souhaitent également se lancer dans la course pour éviter de se retrouver bien loin derrière ces nouveaux acteurs du secteur. Pour rattraper leur retard, elles doivent toutefois faire face à de nombreux défis liés à la nature même de ce type d’institution financière.
Par rapport aux nouveaux prestataires de paiement comme Stripe ou Adyen, les banques françaises traditionnelles s’avèrent peu familières avec le marché international et sont à la traîne sur le plan technologique.
Pourtant, il s’agit de critères essentiels pour se lancer dans l’univers de la Fintech. Même si elles déploient aussi leur propre PSP, les banques ont du mal à s’aligner sur les performances de ces nouveaux acteurs du secteur.
Les PSP des groupes bancaires bénéficient souvent de systèmes souples et relativement faciles à moderniser. Toutefois, à grande échelle, ces institutions ne parviennent pas à gérer les différents outils disponibles pour proposer un service pratique, rapide et avantageux pour les utilisateurs. Selon l’associé-conseil innovation de Deloitte, Julien Maldonato :
Les groupes bancaires ont une carence en ingénieurs et autres profils techno pour accompagner rapidement les marchands dans l'implémentation de moyens de paiement. Stripe et Adyen jouissent d'une agilité incroyable. Ils mettent une équipe de développeurs à disposition de chaque client et ces équipes s'adaptent vite.
Julien Maldonato.
Ce retard provient notamment d’un manque d’investissement de la part des banques. Stripecompte par exemple près de 700 ingénieurs parmi ses 1 400 employés, contre 15 salariés au total pour eZyness, environ 18 techniciens pour PayPlug et moins de 90 employés ayant un profil technique chez Dalenys. Avec des ressources insuffisantes, les PSP des groupes français ne pourront pas concurrencer de sitôt ces nouveaux opérateurs.
Enfin, les banques traditionnelles ont de grandes difficultés à évoluer sur le marché international. En effet, des établissements comme La Banque Postale ou la BPCE, par exemple, ont une clientèle formée essentiellement de Français. Cette démarche permet d’améliorer au maximum la relation client au niveau local et de limiter les moyens de paiement utilisés.
En effet, l’implantation à l’étranger nécessite de diversifier ses systèmes de paiement (Sofort, iDeal, Alipay, etc.). De ce fait, en changeant de stratégie avec leur PSP, les banques françaises devront se lancer sur des marketplaces fréquentées par les nouveaux prestataires de paiement comme Stripe ou Adyen depuis leur création.
Pour éviter de faire face à un phénomène de changement de banque massif, les établissements traditionnels ont décidé de se lancer eux aussi sur le marché de Stripe et Adyen. Afin de concurrencer ces PSP, BPCE a notamment racheté de 2016 à 2018, Dalenys et PayPlug, deux sociétés spécialisées dans les nouveaux systèmes de paiement.
La Banque Postale a par ailleurs créé eZyness en 2017. Cette filiale a été développée au départ pour compléter certaines offres de la banque. Désormais, elle se tourne vers les commerçants, les entreprises, les marketplaces, etc.
D’après le CEO de Lyra, Anton Beliakoff, les banques n’ont pris les nouveaux PSP au sérieux que depuis quelque temps. Cette prise de conscience tardive permet notamment d’expliquer leurs hésitations et leur manque de réactions face à la montée en puissance de cette concurrence en matière de paiement. Ainsi, les banques ont encore une fois manqué une occasion unique à l’image de son expérience avec l’économie de plateforme (Amazon, Airbnb, BlaBlaCar, etc.).
Par rapport aux commerces traditionnels, le business model de ces plateformes s’avère plus complexe et a pris de cours les banques. En effet, la gestion du paiement peut vite se compliquer lorsque le site réunit de nombreux vendeurs.
Face au défi technique représenté par ce phénomène qui pourrait être passager, les groupes bancaires traditionnels n’ont pas pris la peine de développer des offres dédiées. Comme l’explique Julien Maldonato :
Au début, elles ne croyaient pas du tout en ces plateformes et ont décidé de ne pas faire de business avec. Sauf que dans le lot, il y a aujourd'hui des mégas plateformes comme Uber et Spotify
Julien Maldonato.
Pourtant, ce modèle économique novateur requiert des solutions de paiement tout aussi innovantes. Logiquement, les grandes plateformes se sont tournées vers des PSP en mesure de répondre à leurs besoins et d’offrir des services rapides dont la tarification est transparente.
C’est justement à ce niveau qu’Adyen et Stripe ont su tirer leur épingle du jeu. Contrairement aux banques, les deux entreprises ont spécialement pensé leurs offres pour ce type de structure avant d’intégrer progressivement les commerces « plus traditionnels ».
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