Les Français devraient bénéficier d’une légère baisse de frais bancaires en 2019
Durant trois ans, les clients des banques traditionnelles ont constaté une hausse continue des frais de service dans tout l’Hexagone. Cette tendance à la hausse devrait toutefois cesser en 2019. Ainsi, les frais bancaires connaîtront d’ici peu une baisse non négligeable. Il s’agit d’un léger soulagement pour le porte-monnaie des consommateurs français.
En 2019, les frais bancaires devraient sensiblement baisser en France après avoir connu une hausse continue durant trois ans. Publiée par Le Parisien-Aujourd’hui en France, cette projection encourageante est issue d’une étude réalisée par un comparateur en ligne. Jusqu’ici, les Français dépensaient près de 217,30 euros par an en frais bancaire.
Cette somme devrait désormais être ramenée à environ 215,10 euros. La facturation considérée couvre entre autres les frais de tenue de compte, les coûts de la carte bancaire, les pénalités de découvert et les prélèvements en cas de retrait de billets auprès des guichets automatiques de la concurrence.
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Une baisse liée à la modification des offres présentée à la clientèle
La tendance à la baisse de la tarification bancaire peut s’expliquer par la réduction, voire la disparition, de certains frais comme l’accès à son compte bancaire via Internet. La facturation de ce type de service a récemment été abandonnée par plusieurs banques telles que Crédit Mutuel Nord Europe, CM11 et Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes.
D’après la directrice générale d’un comparateur de banques, Laure Prenat :
« C’est en quasi-disparition et c’est un peu normal. Les banques ferment des agences et veulent que leurs clients réalisent eux-mêmes leurs opérations en ligne. Facturer l’accès à un compte en ligne n’a donc plus aucun sens ».
Laure Prenat.
Cependant, en 2019, 14 établissements font encore payer le client pour gérer son compte bancaire en ligne. En dépit de quelques exceptions, les clients bénéficient généralement d’une baisse de la facturation grâce à la modification des packages proposés sur le marché. De nombreuses banques suppriment les options superflues et offrent désormais un prix forfaitaire pour accéder aux services les plus plébiscités.
Par exemple, la Société Générale a décidé de créer l’offre Sobrio pour remplacer la formule Jazz. Si celle-ci affichait un tarif de 102 euros, la nouvelle offre est facturée à 82,80 euros. Tout en gardant la carte classique, la banque a supprimé les options les moins utilisées comme le chèque, l’opposition en cas de perte ou de vol du chéquier, etc.
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Une baisse engendrée par la nouvelle conjoncture socio-économique
Même après un changement de banque, le système de facturation et les prix appliqués restent souvent problématiques pour les clients des établissements financiers traditionnels. Pourtant, les frais bancaires ont un impact considérable sur l’état financier des ménages français. De ce fait, une baisse de la tarification, même minime, est toujours une bonne nouvelle pour le consommateur.
La réduction des tarifs bancaires de 2019 représente environ 2,20 euros de dépense en moins en une année. Ces chiffres sont quelque peu négligeables face aux problèmes des Français par rapport à leur pouvoir d’achat. Néanmoins, il s’agit d’une rupture significative après trois années de hausse des prix dans le secteur.
Comme l’explique Laure Prenat :
« Ce retournement n’est pas vraiment une surprise. Déjà, l’année dernière, les augmentations étaient limitées à 0,25 %. En plus, les banques avaient annoncé un blocage général des tarifs au début de l’année 2019 ».
Laure Prenat.
Appliquée par toutes les banques de l’Hexagone, cette réduction des frais bancaires a été décidée en réponse au mouvement des Gilets jaunes, manifestation d’une crise socio-économique plus profonde.
Sur un tout autre plan, cette révision à la baisse s’explique aussi par l’arrivée sur le marché d’une concurrence non négligeable, les néobanques et les banques en ligne. Les clients ont ainsi accès à de nombreuses alternatives par rapport aux banques traditionnelles. De plus, les Français ont, depuis deux ans, l’opportunité de changer de banque très facilement.
