La relation client est-elle véritablement indispensable pour les banques ?
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Si certains établissements bancaires mettent en avant l’importance de la relation client, l’on se demande si cela fait vraiment la différence.
Les banques modernes se sont lancées dans une campagne d’approche client dans le but d’offrir une sensation de sécurité et de convivialité à leurs adhérents. C’est ainsi que certaines enseignes choisissent des slogans attrayants et diffusent des spots publicitaires captivants qui visent à rassurer les clients et leurs familles.
Certaines campagnes font même croire que leur établissement est la banque par excellence qui fournit les meilleurs produits en matière d’assurances, et ce, à des tarifs très compétitifs. Et l’utilisation répétée des termes « vous appartient » dans les publicités de ces banques a en effet bien été calculée pour faire passer un message.
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Les banques appartiennent-elles vraiment à leurs clients ?
Les banques mutualistes détiennent pratiquement le monopole du marché des prêts immobiliers et des dépôts français depuis les années 1980, suite au phénomène de dérégulation. En effet, leur part sur le marché s’élève à 70% contre moins de 20% pour les la Société Générale et la BNP Paribas.
La concurrence se fait rude, à tel point que le jeu en devient presque malsain. Mais ces dernières ne semblent pas faire le poids face aux grandes mutualistes, à savoir : le Crédit agricole, le groupe BPCE et le Crédit mutuel, qui ont à leurs actifs un capital équivalant à 1,6 fois le PIB de la France, valant pas moins de 3.400 milliards d’euros, et comptent en 2015 parmi les 15 banques les plus importantes d’Europe de par la taille de leur bilan.
D’où provient le succès des banques mutualistes ?
Les plus grands établissements diversifient leurs nombreuses activités dans tout le pays, mais aussi à travers tout le continent européen, voire dans le monde entier. Récemment, l’efficacité de ce mode de « gestion capitaliste » aura été incontestablement prouvée.
Par ailleurs, un « mouvement d’hybridation » avait été entamé par les banques coopératives depuis la fin des années 80, engendrant ainsi une évolution de leurs structures en leur permettant de «tirer profit de la libéralisation financière de ces 35 dernières années et notamment de la loi de 1984 ». Puis, des activités non-coopératives se sont alors développées, dirigées par des entités s’enregistrant sous la forme juridique d’une SA.
Mais ce n’est pas tout, car ces organismes bancaires ont fait fleurir un nombre important d’entités cotées en bourse. Aussi, ces groupes mutualistes sont aujourd’hui plus axés sur un grand nombre d’activités non-coopératives, et utilisent des noms qui ne sont plus à présenter au grand public, tels que : BforBank, Natixis, Cofidis, Predica, Fortuneo, Sofinco, ou encore Amundi. Et si ces noms sont si familiers aux oreilles des Français, ils ne doivent pas oublier qu’en fait, ces entités font partie intégrante des trois plus mastodontes mutualistes français.