Le placement devient une nécessité en temps de crise
Le coronavirus a provoqué un choc économique dont les séquelles se feront encore ressentir pour cette année. Par précaution, les ménages français économisent et multiplient les moyens de placement. Il faut dire que l’argent qui reste sur le compte courant et les liquidités ne rapportent rien. En revanche, les plans d’épargne constituent une solution intéressante.
Face à un avenir incertain, les Français économisent davantage. À un point tel qu’en 2020, la Banque de France a enregistré une hausse de 130 milliards d’euros épargnés par les particuliers. Étant donné que le travail se fait à domicile et que les déplacements sont réduits au minimum en raison du confinement, les ménages ont pu limiter leurs dépenses.
Mais pour bon nombre d’entre eux, les fonds mis de côté sont simplement gardés sur un compte bancaire ou sous forme de liquidités. Ce qui n’est absolument pas rentable. Pourtant, les placements sont diversifiés et le choix d’une solution fructueuse est facilité en comparant les taux de rémunération.
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Économiser malin pour tirer profit de la crise sanitaire en 2021
Pour rentabiliser leurs économies, les ménages privilégient le Livret A. Avec un taux de rémunération annuel de 0,50 % net d’impôt, ce produit d’épargne est le plus plébiscité dans l’Hexagone. Facile d’accès, il est proposé par tous les établissements bancaires français. De janvier à novembre 2020, les 55 millions de Livret A enregistrés ont totalisé 27 milliards d’euros de placements.
Les conditions d’utilisation du Livret A sont très simples. En effet, le détenteur du compte peut effectuer des virements ou des retraits sans frais, dès que l’occasion se présente. Pour Philippe Crevel du Cercle de l’épargne, ce succès s’explique par le fait que :
Les ménages ne veulent pas s’engager sur le long terme et privilégient donc les produits liquides. Il y a une volonté manifeste à se constituer une réserve pour faire face à la survenue de problèmes d’emploi ou de revenus.
Philippe Crevel
Quant au Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le taux d’intérêt annuel est de 0,50 %. Et parce que les fonds sont accessibles à tout moment, il devrait avoir du succès en 2021.
Qu’en est-il de l’assurance vie, de la bourse et des placements sans profits ?
Placement sur le long terme, l’assurance vie s’accompagne d’une fiscalité dégressive. Malgré cet avantage et un taux de rémunération à 1 %, les fonds en euros et les unités de compte n’intéressent pas les familles.
Ce scénario ne semble cependant pas affecter les placements boursiers. En 2020, plus de 5 millions de PEA actifs ont été enregistrés. Le plan d’épargne en action rassure donc les ménages qui se tournent désormais vers les comptes en bourse pour investir.
Sur le marché boursier mondial, les indices ont été stables pour 2020 et l’on parle même de sortie de crise. Rien de tel pour rassurer les nouveaux investisseurs. Ces derniers sont alors plus enclins à prendre des risques pour trouver le meilleur des placements.
Pour en revenir aux épargnes non fructueuses, une récente étude du Cercle de l’épargne a confirmé que 452,37 milliards d’euros ont été enregistrés sur les comptes bancaires des Français en juin 2020. Cet argent laissé tel quel n’apporte aucun profit. De plus, il faudra prévoir une hausse permanente des frais de tenue de compte engendrant une perte.