Crise sanitaire : le paradoxe de la baisse des revenus et des découverts bancaires
Les résultats d’une étude menée par le Conseil d’analyse économique (CAE), portant sur la situation financière des Français à ce stade de la crise sanitaire, font ressortir deux constats qui paraissent contradictoires, mais qui respectent toutefois une certaine logique. Le chômage (partiel ou total) a significativement rogné les revenus des ménages et pourtant, leur compte en banque se porte bien.
Une période pas facile pour les jeunes travailleurs
Selon ladite étude, la situation précaire des travailleurs âgés de 20 à 25 ans ne découle pas directement de la crise sanitaire. Mais cette dernière a contribué à son aggravation. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux à avoir un compte courant dans le rouge.
Pourquoi n’arrivent-ils pas à s’en sortir ? Selon les observateurs, c’est en partie dû au fait qu’ils sont autonomes, que leurs charges n’ont pas diminué alors que leurs revenus ont fondu de manière significative.
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Les ménages s’en sortent mieux… À en juger par l’état de leur compte bancaire
Comme la crise est encore très présente, il se pourrait que le ressenti collectif n’aille pas dans ce sens, mais l’étude du CAE démontre que la situation financière des ménages n’est pas aussi alarmante que ce que l’on pourrait penser.
Pour les besoins de son étude, le CAE s’est penché sur les comptes en banque de 300 000 foyers, regroupant toutes les catégories sociales ainsi que toutes les tranches d’âge.
Le premier constat qui en ressort est que les ménages sont plus résilients au sortir du premier confinement.
ImportantAlors qu’ils gagnent moins depuis l’instauration du chômage partiel, les ménages dépassent beaucoup moins fréquemment leur découvert autorisé. L’explication vient en partie de la volonté des ménages à faire des économies. En effet, le montant des épargnes a atteint des sommets, ce qui rend les dépassements de découvert beaucoup plus rares.
Par exemple, seulement 13 % des ménages présentaient un solde débiteur en décembre dernier, soit deux points de moins que la part enregistrée l’année d’avant à la même période. Le rejet de prélèvement ne concerne plus que 14 % des foyers, contre 18 % auparavant.