Nouveau rebondissement dans l’affaire Wirecard
La faillite de la société de paiement allemande en juin 2020 après avoir révélé un trou de 1,9 milliard d’euros a éveillé les soupçons des procureurs de Munich. Ces derniers se doutent que les mouvements de fonds effectués au sein de l’entreprise quelques mois avant son insolvabilité y sont pour quelque chose. Et la jeune pousse lituanienne Finolita pourrait être impliquée dans cette affaire.
En effet, un montant de 100 millions d’euros a été transféré sur les comptes de la fintech, laquelle a été rachetée auparavant par Senjo Group, un système de paiement basé au Singapour. Plus d’un tiers de cette somme (35 millions d’euros) a été reçu par l’ancien COO de Wirecard, Jan Marsalek.
Selon des sources, celui-ci, actuellement recherché, s’est servi de cet argent pour rembourser partiellement des fonds empruntés au PDG de Wirecard, James Brown. Le reste de l’argent (65 millions de dollars) reste introuvable jusqu’ici.
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Finolita fait l’objet d’une enquête de la Banque centrale lituanienne depuis plusieurs mois
Outre l’instruction judiciaire entreprise par le parquet de Munich, Finolita fait également l’objet d’une enquête de la Banque centrale lituanienne depuis plusieurs mois, d’après les dires du directeur du service de surveillance du marché financier de cette institution, Jekaterina Govina.
Cette fintech créée en 2013 et ayant reçu une licence pour effectuer des transactions de paiement en 2019 proposait des services bancaires internationaux. Ses clients sont pour la plupart des sociétés à haut risque, lesquels choisissent d’y ouvrir un compte bancaire permettant de réaliser des opérations de paiement, dont le transfert des fonds.
ImportantEn ce qui concerne sa relation avec Wirecard, une source médiatique a révélé qu’un contrat de prestation sur un projet de plateforme de paiement liait les deux parties. Les termes de ce contrat n’ont pas été explicites et les prix de la prestation ont été exorbitants, selon la même source.
La Lituanie exhortée à resserrer la surveillance des jeunes pousses
Suite à ce scandale financier, les responsables politiques européennes exhortent la Lituanie à renforcer le contrôle des jeunes pousses spécialisées dans les technologies financières.
Ces dernières sont attirées par le cadre juridique moins contraignant appliqué par ce pays balte et se bousculent pour demander une licence d’établissement de paiement.
Actuellement, plus de 80 fintechs y sont installées, dont Revolut et Google Play.