La durée de l’offre d’achat de BPCE sur Natixis a été rallongée
Dans la soirée du 9 juillet dernier, l’offre publique d’achat sur la filiale cotée de BPCE s’est terminée. C’est donc approximativement une semaine après la date de clôture initialement prévue. Cette prolongation a été annoncée par le groupe au début du mois en cours après avoir été approuvée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).
Il y a cinq mois, la BPCE a évoqué son souhait de retirer sa filiale Natixis de la cote. Dès lors, elle a affirmé vouloir procéder au rachat des 29,3 % du capital de la banque de financement. Un solde que le groupe ne possède pas encore.
Avec la sortie de sa filiale de la cote, le groupe compte accomplir la refonte stratégique de celle-ci. Une entité qui, depuis son introduction en Bourse en 2016 au prix de 19,55 euros, a connu un parcours catastrophique. À noter également que ces dernières années, celle-ci a enchaîné les échecs.
Dans cette situation, BPCE peut engager un retrait obligatoire à une condition.
Faciliter la prise de décision des fonds indiciels
Cela suppose l’obtention de 90 % du capital de Natixis. De ce fait, le groupe pourra ainsi entrer en possession des dernières actions qui circulent encore. Dans la soirée du 1er juillet 2021, l’établissement a déclaré détenir seulement 86,66 % des titres à la clôture du marché. Avant son ouverture, dans la journée, il a annoncé avoir passé le cap des 85 %. Dans son communiqué, il a souligné :
Une part du capital de Natixis (et donc du flottant résiduel) est détenue par des fonds indiciels qui n’ont pas été en mesure de décider l’apport à l’offre tant que BPCE n’avait pas franchi le seuil de détention de 85 %.
Ensuite, il a poursuivi que l’objectif de l’allongement de la proposition de rachat consiste à :
[…] Permettre notamment à ces fonds indiciels de prendre leur décision en tenant compte du niveau de détention atteint par BPCE à ce jour.
Le réagencement de Natixis impliquera entre autres la réinsertion de certains secteurs chez BPCE, à l’exemple du paiement et de l’assurance. Le 8 juillet dernier, lors de la publication de son plan stratégique, l’organe centrale a fourni plus de précisions sur l’avenir de la banque. À ce titre, celle-ci ambitionne d’amener 800 000 clients à ouvrir un compte bancaire d’ici 2024.
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Un prolongement d’une semaine
En outre, elle espère atteindre une croissance annuelle de 3,5 % de ses revenus pour les trois prochaines années. Ce qui devrait lui permettre à terme de franchir le seuil des 25,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Soit 3 milliards d’euros de plus qu’en 2020. Le tout en prenant en considération des conjectures macroéconomiques à périmètre constant et précautionneuses. Quant au résultat net, la banque espère en totaliser plus de 5 milliards d’euros en 2024. Quelques informations sur l’intégration de celle-ci au sein du groupe ont également été apportées.
Dans ce cadre, l’on rappellera que le groupe BPCE a étendu de huit jours l'offre de rachat de sa filiale sur Natixis. Amorcée le 4 juin 2021 au prix de 4 euros/action, l’offre publique d’achat simplifiée devait initialement être bouclée au début juillet. Finalement, elle s’est achevée à la clôture de la séance de Bourse, le 9 juillet dernier.
L’Autorité des Marchés Financiers a donné son aval pour cet élargissement. En témoigne son avis publié dans la soirée du 1er juillet 2021.